Alimentation et substances chimiques : les moins de 3 ans assez bien dans leur assiette

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Publié le 29/11/2018
Alimentation

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Crédit photo : VOISIN/PHANIE

L'Agence nationale de sécurité sanitaire alimentation, environnement, travail (Anses) vient de publier les résultats d'une immense étude (EATi) concernant l'alimentation des moins de 3 ans. Ce travail qui s'est surtout intéressé aux substances chimiques contenues dans les aliments pour enfants, a été très important : sur une durée de 6 années, avec l'analyse de 670 substances différentes, l'évaluation du risque de 281 résidus de pesticides et 97 % du régime alimentaire des enfants.

Plutôt rassurant, mais...

Au total, le bilan est plutôt rassurant. Ainsi l'Anses indique que « les résultats de l'EAT infantile confirment le bon niveau de maîtrise des risques sanitaires associés à la présence potentielle de contaminants chimiques dans les aliments. En effet, pour plus de 90 % des substances évaluées, le risque peut être écarté ».

Mais certains points spécifiques méritent une « vigilance particulière », indique l'Agence, pour 9 substances : arsenic inorganique, plomb, nickel, PCDD/F, PCB, mycotoxines T-2 & HT-2, acrylamide, déoxynivalénol et ses dérivés et furane). « Il s'agit de substances pour lesquelles un nombre non négligeable d'enfants présente une exposition supérieure aux valeurs toxicologiques de référence ». 

Par ailleurs, au sujet de douze minéraux analysés, les résultats montrent une couverture des besoins nutritionnels globalement satisfaisante, avec cependant des apports pas toujours adaptés (insuffisants ou en excès) en fonction de l'âge de l'enfant pour le zinc, le calcium et le fer. « Les risques sanitaires potentiels liés aux excès d'apports (zinc et calcium, NDLR) nécessitent des études complémentaires », ajoute l'Anses.

Pas de diversification alimentaire avant 6 mois

Pour protéger les enfants, des effets sanitaires éventuels de substances retrouvées dans l'alimentation des enfants, l'Anses recommande de ne pas engager de diversification alimentaire avant 6 mois. Et par la suite de varier l'alimentation de l'enfant avec des sources d'approvisionnement différentes.  

Rappelons que depuis quelques mois, un pictogramme est apposé sur le packaging de certains produits alimentaires qui répondent à un cahier des charges strict, évaluant leur composition nutritionnelle et l'absence de composés chimiques à risque pour les enfants. Ce pictogramme Afnor est destiné aux jeunes âgés d'un à trois ans.


Source : lequotidiendumedecin.fr