LES CONTRAINTES et les effets secondaires des traitements immunologiques nécessitant le mode d'administration injectable peuvent parfois rendre difficile l'observance au traitement. Il est apparu dans la cohorte Betaferon 2001 que les motifs des arrêts définitifs à deux ans étaient en rapport notamment avec la mauvaise tolérance générale (dans 30 % des cas) et avec les effets indésirables cutanés liés aux infections sous-cutanées (30 % des cas). D'où la mise au point des auto-injecteurs Betaject et Betaject Light visant à limiter l'importance des réactions au point d'injection (RPI ).
L'étude Epicure.
L'étude multicentrique contrôlée Epicure avait pour objectif la comparaison de deux auto-injecteurs à la technique standard d'injection sur la prévention des RPI lors de l'initiation d'un traitement par Betaferon : 294 patients souffrant de SEP rémittente-récurrente ont été inclus par 82 centres pour une durée de trois mois. Comme le montre cette étude, la proportion de sites d'injection par patient présentant une réaction (cotation neurologue) est moins importante dans les groupes Betaject et Betaject Light (respectivement 24 % et 24 %) versus le groupe « technique standard d'injection » (36 %) ; il n'y avait pas de différence significative entre les deux auto-injecteurs. En ce qui concerne la tolérance générale, le pourcentage des patients présentant au moins un effet indésirable lié au traitement est de 42 % dans le groupe « technique standard d'injection » contre 17 % dans le groupe Betaject et 12 % dans le groupe Betaject Light.
Le réseau Ecoute et Conseil.
A côté de l'amélioration des techniques d'injection, une bonne éducation thérapeutique et un suivi régulier sont des facteurs essentiels de la réussite du traitement. Créé dès 2001, le réseau Ecoute et Conseil (rattaché à la société Studypharm, indépendante de Schering) participe à la prise en charge multidisciplinaire des patients traités par Betaferon. Les infirmières spécialisées se déplacent au domicile du patient pour répondre à ses questions et l'aider à s'impliquer activement dans la prise en charge quotidienne de sa maladie et de son traitement. Outre l'apprentissage de gestes techniques et la gestion des problèmes du matériel, il y a un temps d'écoute et de soutien moral. Le réseau Ecoute et Conseil propose un Numéro Vert disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 avec la possibilité de visite si le patient en éprouve le besoin ainsi que le suivi systématique du patient tout au long du traitement.
A noter que de nouvelles indications pour Betaferon sont attendues, à savoir le traitement précoce chez les patients ayant subi un premier épisode démyélinisant et le traitement des SEP RR par une double dose 500 μg, les données finales étant prévues en 2007. Par ailleurs de nouvelles molécules comme l'alemtuzumab (anticorps monoclonal agissant sur les lymphocytes T) et le Betaferon pegylé (auquel est ajouté un radical polyéthylène glycol afin de réduire la fréquence des injections) sont en cours d'étude.
Conférence de presse organisée par les Laboratoires Schering, avec la participation du Pr B. Brochet (Bordeaux), du Dr O. Ertzbischoff (Schering) et de J. Fossard (société Studypharm).
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