L 'ASSISTANCE publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) inscrit son « rapport d'activité 1999 » dans le bras de fer qui, depuis quelques années, l'oppose à l'Etat sur le terrain budgétaire.
« Il est grand temps que l'apport de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris à la santé des Parisiens, des Franciliens, mais aussi de l'ensemble des Français, soit reconnu à sa juste valeur et se traduise de façon adéquate en termes budgétaires », écrit en introduction de ce document le maire de Paris et président du conseil d'administration de l'institution, Jean Tiberi. Sans se montrer aussi belliqueux, Antoine Durrleman, le directeur général de l'AP-HP, insiste, pour sa part, sur les efforts consentis par ses hôpitaux. En termes de « restructuration et de rationalisation des pôles d'activité médicaux et hospitaliers ». En termes d'ouverture vers les autres secteurs de la santé francilienne (Antoine Durrleman cite les « conventions de partenariat » signées avec des hôpitaux non-AP ou avec l'union régionale des médecins libéraux d'Ile-de-France). Dans le domaine social (accompagnement du transferts des personnels dans l'opération Georges-Pompidou).
Le rapport d'activité analyse en détail les chiffres de l'AP-HP en 1999 : fréquentation des urgences en augmentation de 3,6 % par rapport à 1998, + 0,3 % pour les admissions directes en court séjour, une durée moyenne de séjour de 7,4 jours, semblable à celle de l'année précédente, un nombre de consultations en baisse de 2 %, un budget d'exploitation de 29,24 milliards de francs et un budget d'investissement de 1,89 milliard.
Mais le rapport se veut aussi prospectif. Il met l'accent sur la préparation du plan stratégique qui guidera les choix de l'AP entre 2001 et 2004. Sept priorités ont été retenues dans ce cadre : diminuer les durées de séjour, s'adapter aux évolutions démographiques franciliennes, constituer et renforcer des pôles de référence, intégrer toutes les priorités de santé publique, assurer mieux l'accueil, l'information et le confort des malades, gérer les ressources de manière plus économe, investir pour améliorer la sécurité et la qualité des soins.
Au chapitre de l'adéquation entre l'offre de soins et la démographie, le prochain plan stratégique de l'AP intègre le projet d'implanter un hôpital universitaire de 500 places dans le sud de la Seine-et-Marne. Estimant que la construction de cet établissement nécessitera un investissement de 500 à 600 millions de francs, l'AP-HP prévient qu'elle « ne peut mener à bien seule ce projet ».
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