L’actualisation des recommandations a été faite par l’Aihus (Assocation Inter-hospitalo-universitaire de sexologie) avec le soutien de la SFSC (Société Française de Sexologie Clinique), désormais réunies sous l’égide d’une même entité, la FFSSS (Fédération Française de Sexologie et de Santé Sexuelle). Cinq ans après les recommandations initiales, cette nouvelle version confirme la dysfonction érectile comme un marqueur de risque avéré d’accident cardiovasculaire ou cérébral avec un fort risque de mortalité, chez des hommes par ailleurs asymptomatiques. D’autre part, « de nombreux patients arrêtent leur traitement (pour l’hypertension, le diabète, la dépression…) sans en parler à leur médecin car ils savent que certains peuvent provoquer des trouble de l’érection », souligne le Pr Pierre Costa, président de l’Aihus et chef du service urologie au CHU de Nîmes.
Mettre en garde les patients
En France, 14 % des personnes interrogées reconnaissent acheter des médicaments délivrés uniquement sur ordonnance en-dehors des circuits autorisés, sans savoir qu’entre 50 et 90 % des médicaments vendus en ligne sont des contrefaçons. Les IPDE5, et notamment le Viagra, sont particulièrement concernés. « Certains hommes les achètent sur Internet même lorsqu’ils ont une ordonnance, pour plus de discrétion ou parce qu’ils pensent faire des économies. Mais certains produits sont dilués, d’autres sont inefficaces, d’autre encore franchement toxiques. Nous avons donc tenu à en parler dans les recommandations, pour que les médecins mettent en garde leurs patients », explique le Pr Pierre Costa.
Pfizer a signé fin 2009 la charte de lutte contre la contrefaçon sur Internet et mène une lutte tous azimuts contre ce fléau. Une campagne de sensibilisation sur Internet démarre fin janvier pour informer les internautes des risques liés à l’achat de médicaments en ligne, avec des bannières de prévention sur de nombreux sites. http://www.pfizer.fr/votre-sante/contrefacon-medicaments.aspx
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