Saisie par le ministère de la Santé, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) a passé au crible quinze des régimes amaigrissants les plus populaires dont le régime Dukan, Weight watchers, la soupe aux choux, Atkins, Mayo, le régime du Dr Cohen, de Fricker, la méthode Montignac et les régimes détoxifiants. Conclusion : non seulement ces régimes ne font pas maigrir à long terme (80 % des sujets reprennent du poids après un an), mais ils entraînent des déséquilibres nutritionnels parfois graves. Pour Jean-Michel Lecerf (service de nutrition, Institut Pasteur de Lille), qui a présidé ce travail, ces régimes comportent trop peu de fibres, de vitamines, de minéraux, de glucides et, en revanche, beaucoup trop de sel. Atkins et Dukan apparaissent comme particulièrement déséquilibrés, contrairement à celui de Weight Watchers qui gagne plutôt la considération des experts.
Le rapport relève parmi les conséquences néfastes de ces régimes, une fonte musculaire, une diminution du capital osseux (avec risque d’ostéopénie), des troubles du rythme cardiaque et – pour les régimes très hypocaloriques – des inflammations et fibroses hépatiques, des calculs biliaires et un risque de mort subite. Au niveau digestif, il note des troubles transitoires (constipation, diarrhée) et évoque un risque accru d’hémorroïdes et de diverticulose, voire de cancer colorectal, liés à la carence en fibres si ces régimes sont suivis au long court. Sans compter les perturbations psychologiques amenant à des troubles sévères du comportement alimentaire pouvant, à leur tour, aggraver le problème pondéral.
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