LE SYNDROME sec est un ensemble de manifestations cliniques résultant d'une diminution des sécrétions de diverses glandes exocrines et muqueuses. Les principaux symptômes sont la sécheresse buccale et oculaire, mais d'autres organes peuvent être touchés (peau, bronches, vagin, etc.).
Ces symptômes peuvent être temporaires et ne pas être les signes d'une maladie : le caractère pathologique d'un syndrome sec tient à sa persistance dans le temps.
Le syndrome sec est sans doute fréquent, mais son épidémiologie est mal cernée dans la population générale. On estime néanmoins sa prévalence entre 17 et 28 % chez les plus de 60 ans.
Le syndrome de Gougerot-Sjögren, quant à lui, associe un syndrome sec, des douleurs articulaires, une asthénie et des anomalies du système immunitaire. C'est une maladie auto-immune qui touche, selon les estimations, de 0,2 à 0,4 % de la population. Parmi les personnes atteintes, les femmes représentent 90 % des cas.
La physiopathologie du syndrome de Gougerot-Sjögren primitif (non associé à une autre maladie auto-immune) reste inconnue. Selon les dernières conclusions des chercheurs, elle serait « multifactorielle ». L'un des facteurs intervenant dans le déclenchement du syndrome de Gougerot-Sjögren serait une prédisposition génétique associée à des facteurs environnementaux.
Seule la recherche peut apporter des éclaircissements sur les enchaînements qui conduisent le système immunitaire à se tromper de cible en attaquant ses propres cellules et à les détruire au lieu de les défendre. Le traitement de fond, inexistant pour l'instant, et la guérison de la maladie sont subordonnés à la connaissance exacte des mécanismes qui interviennent dans ce dysfonctionnement. En attendant, on peut utiliser, suivant les cas, des traitements symptomatiques de la sécheresse, des sécrétagogues, des antalgiques, des immunosuppresseurs.
Les adhérents de l'Afgs sont conscients que la recherche est longue et coûteuse. Dans un bel élan de générosité, ils ont décidé d'aider financièrement les équipes de chercheurs à mettre en place leurs projets en rapport avec le syndrome de Gougerot-Sjögren.
L'Afgs fait appel à ses conseillers scientifiques, qui se prononcent sur la faisabilité des projets et l'utilisation judicieuse des subventions accordées. Neuf programmes de recherche sont actuellement en cours.
AFGS
Au chevet des maladies orphelines
Publié le 21/04/2005
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7735
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