AMERICAN COLLEGE OF CARDIOLOGY
Orlando, 6-9 mars 2005
« Le concept de l'évaluation globale du risque cardio-vasculaire est un progrès majeur dans la prévention cardio-vasculaire » a rappelé Antonio Gotto (New York) en ouverture d'une réunion de formation médicale organisée en marge du congrès de l'American College of Cardiology par l'Academy of Healthcare Education avec le soutien des Laboratoires Pfizer.
Effectivement, à l'heure actuelle, les recommandations, qu'elles soient américaines ou européennes, préconisent d'appuyer la décision thérapeutique sur le profil de risque global plutôt que sur la valeur de tel ou tel paramètre. « Si cette notion est moins essentielle en prévention secondaire, dans la mesure où la présence de la maladie cardio-vasculaire et les preuves multiples des bénéfices des différentes interventions justifient d'avoir une attitude agressive, elle est capitale en prévention primaire » a souligné le Pr Gotto.
Pour Bryan Williams (Leicester, Royaume-Uni), le bien-fondé de cette approche globale en prévention primaire est évident car il ne faut pas oublier que le premier événement cardio-vasculaire peut être fatal. Les trois des principaux facteurs de risque cardio-vasculaire que sont l'hypertension artérielle (HTA), l'hypercholestérolémie et le tabagisme sont souvent associés, et modifiables.
On sait désormais que, si de faibles baisses des chiffres tensionnels peuvent avoir des effets spectaculaires chez les sujets à haut risque, les bénéfices du traitement antihypertenseur dépendent en grande partie de la qualité du contrôle tensionnel, mais aussi de la rapidité avec laquelle il est obtenu. De grandes études nous ont également appris que même en l'absence d'une cholestérolémie atteignant les valeurs justifiant un traitement hypolipémiant, le fait d'abaisser le LDL cholestérol à l'aide d'une statine diminue de façon prononcée le risque cardio- et cérébro-vasculaire des hypertendus. Le bénéfice est évident, même chez les hypertendus équilibrés, et précoce, dès les premières semaines de traitement, a rappelé B. Williams. Selon lui, il est aujourd'hui essentiel de bien comprendre que l'objectif de la prévention doit se situer au-delà des chiffres et viser à diminuer le risque d'accident coronarien et d'accident vasculaire cérébral, en s'appuyant, comme a conclu Antonio Gotto, sur la détermination du risque global de chaque individu et non pas uniquement sur des facteurs de risque isolés.
D'après les communications d'Antonio M. Gotto (New York) et Brian Williams (Leicester), lors d'un symposium de formation médicale continu organisé par l'Academy of Healthcare Education avec le soutien des Laboratoires Pfizer.
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