« Impossible de comprendre l’Égypte, pays de désert, sans naviguer sur le Nil, l’artère principale du pays depuis le temps des Pharaons ». Charif, notre guide, est un bavard érudit. L’idéal pour accompagner cette plongée d’une semaine au cœur d’un pays qui pourrait tout entier être classé au patrimoine de l’Humanité !
C’est à bord de la dahabiya « Rois », du T.O « Les voyages du Pharaon », tout nouveau petit palais flottant de trois niveaux et de dix cabines au raz de l’eau que l’on va découvrir, d’Assouan à Louxor, les merveilles du pays. Sans bruit, ses deux voiles déployées, il va glisser sur le fleuve vert bouteille.
A Assouan, on retient les spectaculaires tombeaux creusés sur plusieurs terrasses dans le roc pour abriter les momies des gouverneurs et des dignitaires, et l’ile d’Eléphantine, ancienne ville fortifiée face à la vieille ville, située juste en face du célèbre hôtel Old Cataract où le président Mitterrand, alors très malade, a passé son dernier réveillon de Noël…
Puis, ce sera en fin d’après-midi, juste avant la tombée de la nuit, la visite de Kom Ombo, dont la particularité est d’être dédiée à deux Dieux : Sobek, à tête de crocodile, et à Haroëris à tête de faucon. Très joliment mis en lumière, on se laisse absorber par la magie du site.
Très vite, à bord, les habitudes se prennent. La dahabiya devient une deuxième maison. Le jacuzzi en plein air sur le pont et le hammam ont été repérés. Le piano, un Werner 1912, peut même séduire les artistes amateurs. Et l’on se demande midi et soir quelles seront les nouvelles inventions pleines d’épices et de saveurs que nous aura concoctées le talentueux chef Mamdouh.
Les visites rythment les journées. Ce sera Gebel Sil Sila, principale carrière de grès qui servi à la construction des temples. Puis Edfou et son étonnant sons et lumières (en français !) au temple d’Horus, et El Kab, un site rarement visité, dédié à la déesse vautour Nekhbet.
Grâce à la petite taille du bateau, il est, en effet, possible de s’arrêter aux pieds des temples. Ici et là, on prend du temps pour tenter de déchiffrer les dessins d’une grande précision que forment ces fameux hiéroglyphes qui recouvrent les murs des tombeaux et qui racontent quatre mille ans d’Histoire. En cours de navigation, Charif, notre guide, tentera de nous apprendre les rudiments de cette étonnante langue des Pharaons qui fut décryptée en seulement quelques années par Jean-François Champollion au milieu des années 1830.
Entre deux visites, au fil de la lente navigation - six à sept nœuds-, on peut observer le petit peuple égyptien qui, sur les rives piquetées de palmiers-dattiers, vaque à ses occupations quotidiennes comme il le fait de toute éternité. Des enfants jouent au ballon pendant que leurs mères, en habits noirs et parfois voilées, entrent dans l’eau entièrement habillées pour faire la lessive du jour. Le soir, avec la fraîcheur, les villages du bord du fleuve s’animent. Le muezzin appelle à la prière. Les hommes, parfois en djellaba traditionnelle, un œil sur la télé qui diffuse un match de foot, fument longuement le narguilé.
La vallée des Rois en... montgolfière
Et puis, point d’orgue de la croisière, voici la vallée des Rois que l’on peut survoler dès potron-minet en montgolfière. C’est la dernière demeure creusée dans la roche de plus de soixante Pharaons. Certains tombeaux, dont ceux de Ramsès II et III et Thoutmosis III- peuvent être visités. Ensuite, direction le temple de Louxor, bien sûr, avec ses colonnes, ses statues colossales de Ramsès II en jupe de pierre, ses obélisques de granit rose - dont l’un d’eux, esseulé, donné à la France par Méhémet Ali, trône sur la place de la Concorde-, ses enfilades de cours et de colonnades, ses murs décorés, ses sanctuaires…
Et enfin, voici Karnak. La monumentale Karnak. Extraordinaire. Dépassant tout ce qu’on avait pu imaginer. Derrière ses deux gigantesques murs qui semblent taillés dans des quartiers de montagne, on découvre le grand temple d’Amon-Ré qui comprend lui-même une multitude de monuments et réunit des styles de différentes périodes. Des heures durant, malgré la chaleur, on peut arpenter l’avenue des Sphinx, se promener dans les sanctuaires, scruter de gigantesques statues, musarder dans les temples. Avec partout des bas reliefs admirables. Bref une exceptionnelle plongée au cœur de la vie des pharaons.
Les voyages du Pharaon affrètent la dahabiya « Rois » tout au long de l’année. Le confort y est parfait et le service haut de gamme. La navigation se fait de jour pour profiter du spectacle et les nuits sont à quai. Forfait cabine 8j/7n Louxor-Assouan et vice-versa à partir de 946 euros tt comp selon la saison. Base cabine double, pension complète, excursions et guide francophone. Vol direct Paris-Louxor sur Egypt Air à partir de 530 euros.
Rens. au 01432936336 ou sur www.voyage-pharaon.com
La meilleure saison pour visiter l’Égypte va d’octobre à avril.
Prendre des vêtements légers et confortables ;
Pas de vaccin obligatoire
Passeport avec validité six mois après le retour et visa obligatoire (15 euros)
Ambassade d’Égypte, 56 avenue d’Iéna 75116 Paris Tel :0153678830
Monnaie : 1 euro vaut 7,5 Livres égyptiennes
Le bakchich fait parti de la culture locale. Prévoir d’avoir de la monnaie sur vous.
Langue : arabe, anglais et parfois français
Guide : la production est très large. Nous recommandons le Géoguide de Gallimard qui nous semble le plus complet et le plus pratique.
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