« Celui qui n'a pas vu Le Caire n'a pas vu le monde. Son sol est paré d'or, son Nil est un prodige ; (...) Et comment en serait-il autrement puisque Le Caire est la "mère du monde" », affirme un personnage des contes des « Mille et Une Nuits ».
S'il y a belle lurette que l'or n'étincelle plus les rues de la ville merveilleuse des mamelouks circassiens, Le Caire a conservé intacts bien des vestiges de ses splendeurs passées.
Un tantinet surpris par l'indescriptible grouillement de la population, ahuri par l'anarchie de la circulation, assourdi par mille et un bruits, on est pourtant très vite pris par le charme étonnant de cette folle mégapole en perpétuelle expansion où le béton gris des immeubles modernes se frotte aux pierres des plus anciens monuments du monde.
Ville tentaculaire - la plus grande du continent africain - où s'entassent plus de 16 millions d'habitants, la capitale égyptienne coupe le souffle par la diversité de son incroyable héritage culturel accumulé au fil des siècles.
Héritage pharaonique avec les trois grandes pyramides du plateau sacré de Guiseh (Giza) - Khéops, Képhren et Mykérinos - dont les massives silhouettes se profilent au soleil couchant dans un horizon de dunes aux portes de la ville. Héritage chrétien avec ses monastères et ses églises des premiers temps du christianisme comme celle d'al-Moallaqa (la suspendue) construite au IVe siècle sur les ruines de la forteresse romaine de l'ancienne « Babylone d'Egypte », ou la basilique Saint-Serge bâtie au Ve siècle sur une crypte où séjourna la Sainte Famille. Héritage islamique avec la citadelle de Saladin et la mosquée d'albâtre de Mohamed Ali sur les hauteurs de Moqattam, et les innombrables mosquées et palais bâtis par les sultans mamelouks et ottomans.
Séparant la cité bruissante, le Nil, le fleuve-dieu aux berges hérissées de tours grises et de hauts palmiers, laisse filer ses eaux, comme indifférent à l'agitation qui l'entoure.
A pied, dans le dédale des ruelles des vieux quartiers de Misr el-Qadima ou d'el-Qahira, on traverse les siècles en admirant les mosquées aux minarets innombrables, lances fichées dans le ciel qui racontent l'histoire de l'Islam.
Dans l'incroyable bazar oriental du quartier de Khan el Khalili, envahis par les touristes, tout est faux et merveilleux à la fois. Entre deux échoppes de turqueries clinquantes, apparaît un pur joyau comme le mausolée de Qalawoum, monument typique de l'architecture mamelouk de la fin du XIIIe siècle. L'intérieur de ce complexe médiéval de mosquées et d'écoles coraniques éblouit par la beauté de ses murs et de ses piliers ornés de magnifiques mosaïques aux motifs géométriques éclairés par les filets de lumière filtrée par des vitraux de couleurs.
Non loin de là se dressent la mosquée et la madrassa du sultan Hassan. Avec ses portes de bronze incrustées d'or et d'argent et sa fontaine de marbre d'où coulait, jadis, un nectar sucré lors des cérémonies, c'est l'un des plus beaux exemples de l'architecture classique mamelouk.
La visite du musée d'Art islamique, le plus grand du Moyen-Orient, s'impose. Il abrite de superbes collections de manuscrits, de céramiques et de tapisseries remontant à l'aube de l'Islam jusqu'à la fin de la période ottomane.
Et bien sûr et impérativement, on doit visiter le Musée national égyptien, ne serait-ce que pour voir (ou revoir) le sarcophage d'or et le fabuleux trésor de Toutankhamon.
A l'ouest du Caire, sur le plateau de Guiseh, on est toujours saisi par le spectacle de la gigantesque pyramide de Khéops qui domine de sa masse ses deux sœurs, Khéphren et Mykérinos, et le fameux sphinx qui monte la garde à leurs pieds depuis maintenant quatre mille cinq cents ans.
Ici, Bonaparte, ce précurseur du tourisme de masse, prononça l'une de ses plus fameuses phrases historiques au lendemain de la bataille des Pyramides où, en juillet 1798, il écrasa avec ses 29 000 soldats la cavalerie mamelouk de Mourad Bey avant d'entrer au Caire.
Nul endroit ne convient mieux que l'hôtel Mena House Oberoi
pour apprécier ce site grandiose. Ancienne demeure khédivale reconvertie en 1869, cet hôtel au style islamo-indien flamboyant a gardé intact le charme des grands palaces colonialo-victoriens. La plupart de ses vastes chambres s'ouvrent sur le panorama imprenable de la grande pyramide et du colossal sphinx au nez cassé (il servit de cible à d'iconoclastes artilleurs mamelouks lors de leurs exercices de tir au canon). Le gotha du monde entier a défilé dans ce mythique palace témoin des derniers feux de l'Empire britannique. Patinée par le temps, l'opulence décorative orientale des lieux a gardé toute sa superbe. Le majestueux hall ouvert sur le café mauresque, ruisselant de cuivre et d'arabesques ; les vastes et hautes salles aux plafonds ornés de stuc, les longs couloirs décorés de photos anciennes et de nostalgiques gravures de l'aquarelliste David Roberts et les salons éclairés par de grandes baies donnant sur de verdoyants jardins.
Au soleil couchant, sur la terrasse du salon de thé ou dans les jardins fleuris au bord de la grand piscine bleue, on assiste au spectacle magique des trois sœurs de pierre dont les massives silhouettes se détachent dans le ciel rouge feu avant de s'évanouir dans les ténèbres de la nuit.
A plus de 500 kilomètres du Caire, la mer Rouge - si mal nommée - étale ses eaux limpides aux reflets turquoise.
Naguère simple petit port de pêche isolé dans les sables, Hurghada s'est transformé en « Riviera égyptienne », grâce à ses plages et à ses fonds marins. Un haut-lieu de villégiature pour les adeptes de la plongée sous-marine et les amateurs de soleil et de tranquillité.
Face à Sharm el-Sheik, à la pointe du désert du Sinaï, loin des concentrations touristiques qui s'étalent le long de la côte, l'hôtel Oberoi Sahl Hasheesh apparaît comme un mirage au milieu d'arides collines rocheuses et d'étendues de sable étalées à perte de vue. Palace du désert, l'Oberoi Sahl Hasheesh, dont l'architecture traditionnelle fait montre d'une belle sobriété orientale avec ses dômes blancs, ses arches et ses patios à colonnes, est parfaitement intégré dans cet environnement de sable et de mer. L'hôtel est composé uniquement de suites disposées le long d'une immense plage privée. Luxueusement meublées et décorées, elle sont toutes ouvertes sur le bleu de la mer. Les repas se prennent en plein air sur le café-terrasse au bord d'une des deux immenses piscines où le soir dans la grande salle-à-manger ouverte sur la mer du restaurant gastronomique. Soins et massages au luxueux spa, tennis, golf 18 trous sports nautiques font partie des loisirs entre deux lézardages au soleil. Tout comme les échappées dans le désert tout proche : safari en 4 x 4, randonnée chamelière ou à pied, et bien sur la mer Rouge. Un masque et un tuba suffisent aux non initiés pour découvrir les superbes fonds marins qui ont fait la réputation de ce paradis de la plongée. Presque à fleur d'eau, la mer turquoise abrite une faune et une flore extraordinaire ; des centaines de poissons de toutes espèces, des tortues et des coraux multicolores.
Pour partir
TRANSPORTS :
Vols quotidiens réguliers Egyptair Paris/Le Caire/Hurghada à partir de 470 euros A/R (hors taxes). Rens. Tél. 01.44.94.85.33.
FORMALITÉS :
Passeport en cours de validité 6 mois avant la date de retour. Visa obligatoire délivré au consulat d'Egypte ou à l'arrivée à l'aéroport du Caire.
SANTÉ :
Aucune vaccination exigée.
DÉCALAGE HORAIRE :
Aucun.
MONNAIE :
La livre égyptienne mais
l'euro est accepté partout. Cartes de crédit dans les hôtels et certains restaurants et boutiques pour tourisme.
CLIMAT :
Saharien, chaud dans la journée, frais la nuit. A partir de mars, vêtements légers. Prévoir un lainage pour le soir, un chapeau et un foulard contre la poussière.
HOTELS :
Au Caire :
- Mena House Oberoi 5*, Pyramids Road El Ahram 12556 Le Caire, Egypte. Tél. (20-2) 383.7777, www.oberoihotels.com.
A partir de 220 dollars (175 euros environ) la nuit en suite DeLuxe avec vue sur les pyramides.
A Hurghada (mer Rouge) :
- Oberoi Sahl Hasheesh 5* (The Leading Small Hotels of the World) Sahl Hasheesh, Red Sea, Egypt. Tél. (20-65) 3440.7777, www.oberoihotels.com.
A partir de 250 dollars (197 euros environ) la nuit en suite DeLuxe. Réservations : Oberoi Group (Europe). N° Vert : 0800.12.34.01.01 et The Leading Hotels of the World (France). N° Vert : 0800.236.136.
SÉJOURS :
Kuoni propose un forfait combiné sur mesure le Caire/Hurghada de 7 nuits à partir de 1 234 euros Paris/Paris (base double) comprenant les vols Paris/Le Caire et Le Caire/Hurghada/Paris, 3 nuits en petit déjeuner à l'hôtel Mena House, au Caire, en chambre double vue jardin, la visite (demi-journée) du musée d'Art égyptien en véhicule privé avec guide francophone, la visite (une journée) des pyramides en véhicule privé avec guide, 4 nuits en petit déjeuner à l'hôtel Oberoi Sahl Hasheesh en suite Deluxe et tous les transferts.
Ou un séjour balnéaire à Hurghada, à l'hôtel The Oberoi Sahl Hasheesh de 8 jours à partir de 1 060 euros TTC Paris/Paris comprenant les vols A/R Paris/Hurghada via Le Caire, les 7 nuits en chambre double et petit déjeuner américain, et les transferts.
LIRE :
- « Le Grand Guide de l'Egypte », Bibliothèque du Voyageur/Gallimard.
- Egypte « Au cœur de la civilisation pharaonique », collection Guide Olizane Découverte Olizane.
- « Egypte », le Guide Vert Michelin.
RENSEIGNEMENTS :
- Consulat d'Egypte, 58, avenue Foch, 75016 Paris. Tél. 01.45.00.49.52.
- Office du tourisme égyptien, 90, avenue des Champs-Elysées, 75008 Paris. Tél. 01.45.62.94.42. Minitel 3615 EGYPTE.
- Kuoni. Tél. 0820.05.15.15 et www.kuoni.fr.
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