COMME l’année dernière, quatre affections chroniques ont été au centre des discussions menées à partir des cas cliniques, au cours du 2e Collège des neurosciences Janssen-Cilag : la maladie d’Alzheimer, les épilepsies, les migraines et les psychoses. Ces cas ont été sélectionnés sous la responsabilité d’un comité scientifique présidé par le Pr Jacques Touchon (Montpellier) et composé des Prs Michel Baulac (Paris), Jean-Marie Vanelle (Nantes), Bruno Vellas (Toulouse) et des Drs Valérie Jalfre (Paris), Michel Lanteri-Minet (Nice) et Dominique Valade (Paris). Ils proviennent de jeunes médecins issus de différents services de psychiatrie, de neurologie et de gériatrie, illustrant le caractère multidisciplinaire du Collège.
Sur plus d’une centaine d’observations soumises par les participants, seize ont été choisies pour être exposées oralement au cours d’ateliers interactifs. Les autres ont fait l’objet de présentations sous forme de poster. Après ces présentations orales et affichées, une formation à la publication internationale (stratégie de recherche sur Pubmed et rédactologie médicale anglaise) a été proposée aux participants.
Quatre « prix Diamant ».
Au terme des journées de travail, des prix ont été décernés aux quatre cas cliniques considérés comme les meilleurs par les participants. Les lauréats de ces « prix Diamant en neurosciences Janssen-Cilag », d’un montant de 2 000 D, sont :
– le Dr Claire Boutoleau-Bretonnière (service de neurologie, hôpital Laennec, Nantes) pour un cas de fistule durale à retour veineux cortical à l’origine d’un tableau démentiel chez une femme de 58 ans. La patiente, traitée depuis un mois pour syndrome dépressif, a été admise en urgence pour troubles du comportement et ralentissement idéomoteur d’aggravation progressive sur plusieurs semaines. Une amélioration spectaculaire a été observée après embolisation de la fistule par voie neurochirurgicale ;
– le Dr Béatrice Garcin (service de réanimation neurologique, hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Paris) qui a rapporté un cas d’angiopathie aiguë réversible chez une patiente de 45 ans épileptique et migraineuse. Le tableau clinique qui comportait des céphalées en coups de tonnerre a fait discuter les hypothèses étiologiques de spasme sur hémorragie méningée, d’artérite primitive ou secondaire et d’angiopathie aiguë réversible. Cette dernière étant le diagnostic finalement retenu devant le caractère itératif de ce type de céphalées et leur disparition spontanée ;
– le Dr Victoria Gonzales (unité médico-chirurgicale de l’épilepsie, Montpellier) pour son observation d’une épilepsie musicogénique diagnostiquée chez une femme de 45 ans. Cette épilepsie, apparue dans les suites immédiates d’une surdité brusque (régressive) en 1999, est très particulière. Elle n’est, en effet, déclenchée que par certains types de musique parmi lesquels les chants polyphoniques corses, les musiques sacrées, d’attente de téléphone, de supermarché… La lauréate a présenté l’analyse électroclinique du cas ;
– enfin, le Dr Benoît Trojak (centre Esquirol, CHU de Caen) a été récompensé pour la présentation d’un cas clinique d’encéphalopathie sans hyperammoniémie induite par le divalproate. Il concerne une patiente de 36 ans vue à l’occasion d’un deuxième épisode psychotique avec participation affective de type maniaque et qui avait eu plusieurs traitements psychotropes successivement associés. Il s’agissait d’un probable surdosage d’acide valproïque lié à une interaction médicamenteuse.
Deuxième Collège Janssen-Cilag Neurosciences. Nice, octobre 2006.
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