PARMI LES grands défis de santé publique, le vieillissement de la population française est un des phénomènes sociologiques prépondérants de ce XXIe siècle. On estime qu'en France, en 2010, 40 % de la population française aura plus de 60 ans ; près de 5 millions d'hommes présenteront une hypertrophie bénigne de la prostate (HBP), avec une espérance de vie et des exigences de qualité de vie en constante augmentation.
Conscient de ces enjeux inhérents au vieillissement de la population, Fournier Pharma, engagé depuis trente-cinq ans en urologie, a, depuis de nombreuses années, pris en compte ce phénomène de société et centré ses travaux sur la recherche d'une meilleure connaissance des mécanismes du vieillissement de la prostate, afin d'améliorer le confort et la vie quotidienne des patients.
Toujours dans cette même optique, Fournier Pharma est, aujourd'hui, à l'initiative des Carrefours de l'urologie, dont la vocation est de mener une réflexion approfondie sur les « nouvelles perspectives de prise en charge des hypertrophies bénignes de la prostate » avec la constitution d'un groupe d'experts urologues français de notoriété internationale.
Enjeu médical, économique et social.
Il est apparu essentiel à ce comité scientifique de faire le point sur les évolutions diagnostiques et thérapeutiques dans ce domaine. L'enjeu en est à la fois médical, économique et social. Les résultats de ces travaux seront présentés aux urologues lors d'une réunion scientifique qui aura lieu au mois d'octobre.
Toutefois, les différents experts ont déjà commencé leur réflexion. C'est ainsi que le Pr Pierre Costa (CHU Carémeau, Nîmes) met l'accent sur la nécessité d'une prise en charge de l'HBP impliquant une coopération des urologues avec les médecins traitants. Pour le Pr Olivier Cussenot (hôpital Tenon, Paris), il est justifié de parler des HBP au pluriel, tant il est vrai que de multiples critères cliniques, anatomiques, biologiques et génotypiques paraissent prédictifs de risques évolutifs différents. Le Dr Patrick Coloby (Pontoise) souligne l'importance respective des divers critères symptomatiques pour élaborer une stratégie thérapeutique et l'adapter dans la durée. En effet, la symptomatologie diffère selon que prédominent les troubles urinaires obstructifs ou irritatifs.
La gêne ressentie.
On insiste aujourd'hui sur l'importance du concept de gêne ressentie à la fois comme motif de consultation et comme critère de jugement de l'efficacité thérapeutique. Pour sa part, le Pr Pierre Colombeau (CH Dupuytren, Limoges) fait remarquer que les HBP diffèrent aussi en fonction du terrain, de sorte que l'option thérapeutique dépend également de nombreux facteurs liés au patient. En raison de leurs effets indésirables spécifiques, certains traitements seront évités au profit d'autres, par exemple chez des patients traités pour une affection cardio-vasculaire ou chez des hommes soucieux de conserver une vie sexuelle intacte. De plus, tous les hommes n'ayant pas des attentes identiques, le processus de décision thérapeutique devra toujours être partagé avec un patient parfaitement éclairé sur les risques et les avantages de chaque stratégie (cette discussion s'inscrit aujourd'hui dans une demande d'information élargie concernant les possibilités d'entreprendre un dépistage du cancer de la prostate). Enfin, le Pr François Desgrandchamps (hôpital Saint-Louis, Paris) rappelle l'intérêt des différentes classes thérapeutiques où chacune a une place légitime dans le traitement des HBP. La réponse après trois mois de traitement est un autre critère qui différencie les patients. Il a été proposé lors du dernier Congrès de l'AFU (novembre 2004) de commencer par le médicament de son choix et de modifier le schéma thérapeutique si la gêne n'est pas améliorée.
Une conférence de presse organisée par Fournier Pharma.
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