Deux études observationnelles renforcent les connaissances sur l’impact de la nutrition dans le diabète de type 1 comme de type 2. La première- High intake of protein and processed meat is associated with increased incidence of type 2 diabetes (DT2)- confirme au sein d’une vaste cohorte de 27 140 Suédois suivis pendant 12 ans que l’incidence de DT2 est accrue par des apports élevés en protéine (HR = 1,37). Des apports élevés en viande conditionnée étaient eux aussi délétères (HR = 1.17). A l’inverse, l’ingestion de fibres via les céréales et des pains riches en fibres étaient plutôt protecteurs (HR = 0.95). D’où la suggestion suivante des auteurs : « Remplacer les protéines par des carbohydrates pourrait être favorable, spécialement si ceux-ci proviennent des céréales et des pains riches en fibres ».
Du côté du diabète de type 1, l’étude EURODIAB a tenté de corréler la quantité de nutriments ingérés et le niveau des biomarqueurs de la dysfonction endothéliale (ED : facteur de von Willebrand, molécule-1 d'adhésion aux cellules vasculaires soluble et les sélectines endothéliales solubles) mais aussi de l’inflammation de bas grade (LGI : protéine C réactive, interleukine-6 et le facteur-α tumoral de nécrose). Une plus faible consommation de fibres, d’acides gras polyinsaturés et de protéines végétales mais accrue de cholestérol pendant les huit années de suivi induit des taux plus élevés de ED et LGI, confortant les règles diététiques prônées dans le DT1 qui ont pour objectif de réduire le risque cardiovasculaire via une action favorable sur ces biomarqueurs.
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