Le fait du mois

Budget : de mal en pis !

Publié le 20/01/2011

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La Fédération hospitalière de France (FHF) tire la sonnette d’alarme. Comme pour appliquer les préconisations de Raoul Briet, qui avait en mai dernier remis un rapport à Nicolas Sarkozy sur le redressement des comptes de la Sécurité sociale, la tutelle a décidé du gel des missions d’intérêt général et d’aide à la contractualisation (Migac) en cette fin d’année. Au total, ce sont plus de 300 millions d’euros qui ont été gelés en 2010. Et l’année 2011 ne s’annonce pas sous de meilleurs augures. La DGOS a fait une extrapolation du montant attendu du gel des Migac en 2011, soit une année pleine. Ce qui équivaudrait à celui effectué en 2010, auquel on ajouterait 50 %. Soit quelque 450 millions d’euros ! Comme un malheur ne vient jamais seul, les premières prévisions tarifaires sont des plus sombres. En 2011, pour la première fois, glisse la FHF, l’évolution tarifaire pourrait être négative : la baisse des tarifs, selon les sources, serait comprise entre -1 % à -2,5 %... Qui plus est, la convergence ciblée va se poursuivre en 2011, et pourrait entraîner une baisse des tarifs de l’hôpital public de 0,5 %. Furieuse, la FHP réclame de son côté que l’enveloppe Migac soit plus contrainte pour un montant des tarifs rehaussé. À la marge, les CPAM n’épargnent pas non plus les hôpitaux (cf. p. 25), en leur infligeant des pénalités pour mauvais codage, jugées disproportionnées. Selon Jean Leonetti, président de la FHF, cette situation budgétaire à venir « se traduira inévitablement par des suppressions massives d’emplois, mais aussi par des difficultés toujours plus grandes dans la préservation de l’égal accès aux soins de tous les Français ».

Jean-Bernard Gervais