Le Dr Gunther von Hagens, l’inventeur de la plastination, fait encore parler de lui. Ses expositions de cadavres ont défrayé la chronique. Ses Body Worlds ont été vues, affirme-t-il, par plus de 31 millions de visiteurs dans le monde entier. Mais elles ne font plus guère recette, voire sont indésirables dans certains pays. Alors il ne lui reste plus que la vente de ses œuvres sur Internet.
Le médecin allemand a toujours affirmé travailler pour la science – la démocratisation de l’anatomie – et pour l’art, à partir de corps donnés – contrairement à l’exposition Our Body, interdite en France au printemps, soupçonnée d’utiliser des cadavres de condamnés à mort chinois. Sur son site, les spécimens anatomiques de « haute qualité » qu’il présente sont donc destinés à la recherche médicale et à l’éducation et sont réservés, est-il expliqué, à des « utilisateurs qualifiés » (il suffit de se déclarer comme tel). Encore faut-il en avoir les moyens : un cadavre entier revient à quelque 70 000 euros et une tête à 22 000.
En 2008, déjà, le Dr von Hagens déclarait son intention de proposer ses cadavres en tranches sur le Web, à destination du grand public. La loi allemande, au nom de la paix due aux morts, estime illégale la manipulation de cadavres. La Toile, apparemment, n’en a cure.
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