HERVE GAYMARD (1995-1997) :«Pendant tout cette période de 18 mois où j’étais secrétaire d’Etat sous l’autorité de Jacques Barrot, je n’ai jamais entendu parler du Mediator (...) En 1995, j’ai trouvé un paysage institutionnel émietté concernant la sécurité sanitaire, avec de nombreux angles morts concernant certains produits (...) En 1995, j’ai décidé que le rapport annuel de l’Agence du médicament serait pourvu d’une annexe contenant les déclarations d’intérêt des experts.»
JEAN-FRANÇOIS MATTEI (2002-2004) «De 1999 à 2007, il y a eu 31 retraits d’AMM, dont 18 lorsque j’étais ministre de la Santé( ...) J’avoue que je ne comprends pas pourquoi il y a eu retrait du Mediator en Espagne et pas en France à la même période.»
PHILIPPE DOUSTE-BLAZY (1993-1995; 2004-2005) : «Lors de mes deux passages au ministère de la Santé, à aucun moment, je n’ai eu d’informations, ni participé à des négociations de prix concernant ce médicament.»
PHILIPPE BAS (2007): «Au fil des années, on a vu s’enrichir toutes les règles sur les déclarations d’intérêt qui sont devenues publiques, transparentes.»
ELISABETH GUIGOU (2000-2002) : «On est devant un drame sanitaire trop longtemps ignoré. Et dont je n’ai eu connaissance que très récemment en raison des alertes de Madame Frachon.»
BERNARD KOUCHNER (1992-1993; 1997-1999; 2001-2002) : «Si nous avons pensé créer une agence, ce n’est pas par lubie, mais parce que cela s’imposait. Le ministère de la santé, quand j’y suis arrivé, était un ministère sinistré. Il n’y avait pas de moyens. La DGS était à Vanves (...) Il existait une Direction de la Pharmacie et du Médicament qui était une misère, avec des trous dans le parquet et des grandes piles de dossiers qui attendaient, parfois pendant trois ou quatre ans sans réponse…»
MARTINE AUBRY (1997-2000) : «C’est incroyable qu’après tant d’alertes, il n’y ait pas eu une décision de l’Agence.»
ROSELYNE BACHELOT (2007-2010): «C’est lorsque j’étais ministre de la Santé que le benfluorex a été retiré du marché (...) Même si aujourd’hui chacun a en tête les estimations du nombre de victimes potentielles, la décision du directeur général de l’Afssaps sur proposition de la commission de pharmacovigilance, en octobre 2009, est l’aboutissement d’un processus de quelques mois, donc dans des délais très brefs après l’alerte de Madame Frachon. Dans le même temps, la première étude de l’assurance malade est venue confirmer le sur-risque lié à ce médicament. A cette date, on faisait état de 30 à 40 valvulopathies et nous n’avons pas eu le sentiment qu’il existait un quelconque retard sur ce dossier. »
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