Dans les années soixante-dix, le cinéma est encore un art d'avenir. Et l'Italie est logiquement l'un des pays les plus fertiles en grands cinéastes. Michelangelo Antonioni signe alors film après film une œuvre majeure qui écrit et décrit l'époque. Profession Reporter sorti en 1975 immédiatement est reconnu comme un grand film. Et inspira dans son sillage de nombreux auteurs au cinéma ou en littérature avec cette idée simple - un rêve ?- changer d'identité, s'emparer du nom d'un autre et changer de vie faute de changer la vie. On ne croit déjà plus au mitan des années soixante-dix aux lendemains qui chantent.
Un journaliste effectue donc un reportage dans le désert. Dans son hôtel minable meurt un homme avec lequel il avait passé une soirée. Et décide sous le coup d'une impulsion d'échanger d'identité. Mais cela est-il suffisant pour s'inventer un autre destin ? En 2018, le volet enquête policière dissimule mal le procédé, les coutures apparentes de l'œuvre. Mais ce compromis acté aux règles d'un cinéma commercial, Jack Nicholson est la vedette du film, n'entame en rien le vertige qui s'empare du héros comme du spectateur. Quant à la scène finale, elle appartient à l'histoire du cinéma. Et dans l'un des bonus de cette édition, le maître italien révèle même les secrets de fabrication dans une séquence de l'émission mythique Cinéma, Cinémas.
Profession Reporter n'a pas fini d'inspirer des générations d'artistes et de spectateurs.
Profession Reporter avec Jack Nicholson et Maria Schneider. Nouvelle restauration disponible en coffret ultra collector. Ed. Carlotta.
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