Les réseaux sociaux influencent-ils les choix alimentaires plutôt en bien ou en mal ? Pour la chercheuse Pascale Ezan (professeure des universités en sciences de gestion à l’université Le Havre-Normandie), difficile d’avoir une réponse tranchée. D’un côté, les informations combinent généralement des recommandations nutritionnelles en phase avec les préconisations sanitaires, avec des astuces et une prise en compte des contraintes des jeunes (manque d’équipement et de temps, précarité budgétaire…). Autre point positif, l’adoption d’une alimentation saine sur les réseaux sociaux s’inscrit dans un contexte collectif au sein duquel les influenceurs font figure de médiateurs engagés.
En revanche, les contenus laissent voir des recommandations stéréotypées qui ne tiennent pas compte de la variabilité génétique, sociale ou autre des individus. Même si la notion de régime n’est jamais évoquée, les conseils prodigués convergent vers des menus carencés, focalisés sur des aliments (huile de coco, graines de chia, tofu…) avec, en arrière-plan, l’injonction d’un corps idéal.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature