Une pandémie mortelle dévaste le globe. Au CDC d’Atlanta, les équipes se mobilisent pour tenter de décrypter le génome du mystérieux virus qui ne cesse de muter…
Il fallait bien que cela arrive, le premier blockbuster post-grippe H1N1 est sur nos écrans (voir la bande annonce du film). Signé de Steven Soderbergh, on pouvait espérer tenir enfin le film référence en matière de thriller médical. Et ça part plutôt bien : aggripé à son fauteuil , le spectateur est rapidement contaminé par la peur. A côté du virus imaginé par Soderbergh, la grippe espagnole qui tua 30 millions de personnes entre 1918 et 1919 n’est que roupie de sansonnet. De poignées de mains en boutons de porte, l’épidémie galope à dix morts /secondes sur l’écran pendant que l’OMS s’échine à remonter la filière et à retrouver «le patient zéro ».
Disciple de Stanley Kubrick, le réalisateur américain adore superposer les histoires et emmêler les fils narratifs comme dans Traffic ou Ocean Eleven. Mais cette fois, plus qu’à un film choral, on a droit à une accumulation de clichés qui s’enchaînent à doses homéopathiques : le courageux médecin, le bloggueur militant pur et dur qui accuse les autorités de cacher la vérité aux populations, les hommes politiques dépassés par la situation…
Après ce début tonitruant, le film qui ne manque pas de toux et d’atouts (Jude Law, Kate Winslet, Gwineth Paltrow, Matt Damon, Marion Cotillard) se grippe légèrement. SRAS et paillettes, ou presque… Dommage que d’un excellent début, anxiogène à souhait, rien ne germe vraiment. Bref, si ce thriller peut faire sourire les professionnels de santé, il a néanmoins de quoi séduire, pour sa réalisation percutante, les spectateurs majeurs et vaccinés.
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