Enfants
* En un seul livre, une réserve de contes à emporter en vacances. Dans «365Contes des villes», Muriel Bloch a rassemblé des contes de toutes les villes du monde, célèbres ou anonymes, voire chimériques. Des histoires véridiques, des légendes, des récits rapportés ou inventés par des auteurs comme Kafka, Singer, Calvino ou Cortazar, des contes d’hier et d’aujourd’hui, avec des rois et des cordonniers, des fantômes et des magiciens, des crocodiles et des grenouilles... Il n’y en a pas vraiment 365, des contes, car il y a une page pour chaque jour et beaucoup d’histoires courent sur plus d’une page. Mais il y en a bien assez, avec les univers qu’elles ouvrent, pour faire passer de nombreux et longs moments au royaume de l’imaginaire. Sans compter les fortes illustrations du peintre Ricardo Mosner.
* Après « Carte postale du Brésil », sorti l’année dernière, voici le deuxième volume d’une collection de CD qui veut faire découvrir aux petits (4-7 ans) d’autres cultures. «Carte postale des Balkans» offre 22 titres de chansons, contes, comptines, virlangues... empruntés à l’imaginaire de onze pays balkaniques, de l’Albanie à la Slovénie en passant par la Grèce et en poussant jusqu’à la Turquie. Muriel Bloch, Eric Slabiak, du groupe Les Yeux noirs, et leurs complices entraînent dans un beau voyage de musiques et de mots.
« 365 Contes des villes », Gallimard Jeunesse, 13 x 22 cm, 416 pages, 20 €.
« Carte postale des Balkans », Naïve, CD U 318115, prix indicatif 19,35 €.
Adibou en chansons
Et revoici Adibou l’extraterrestre, héros de nombreux cédéroms éducatifs. Alain Schneider, bien connu des enfants, a écrit et composé pour lui les chansons d’un nouvel album au plaidoyer écologiste, «l’album d’Adibou 2». Onze titres pour chanter avec Adibou et ses amis, Robitoc le robot écolo, Bizbi le bourdon bricoleur, Bouzzy le monstre romantique, Adilia...
Mindcape, prix conseillé, moins de 15 €.
Un hamster à l’hôpital
C’est le hamster qui raconte. Sa maîtresse, Capucine, est à l’hôpital pour une appendicite. Au bout de deux jours, il n’y tient plus et va la retrouver. A ses risques et périls, car l’infirmière Vanille-à-la-noix-de-coco est persuadée d’avoir vu une souris et va tout faire pour s’en débarrasser. «Docteur Crapule», écrit avec humour par Béatrice Rouer et illustré avec vivacité par Cyril Hahn, est à lire dès 7 ans dans la collection Tipid cadet, des petits romans pour découvrir les plaisirs de la lecture. C’est aussi une bonne façon de dédramatiser l’hôpital.
« Docteur Crapule », Magnard Jeunesse, Tipik Cadet, 48 pages, 6,10 €.
Attention, pirates
Une tête de mort au bandeau rouge de pirate, barrée de deux sabres : les enfants aimeront cet objet certes pas de très bon goût, mais qui gardera leur antre en les prévenant dès que quelqu’un approche. Le «Crâne Room Guard» de Giochi Preziosi est en effet doté d’un capteur électronique qui détecte les mouvements jusqu’à 2 mètres ; les yeux s’éclairent et le crâne se met à chanter et à émettre divers sons. Mécontentement garanti pour les adultes ! La tête de mort (prix indicatifr 29,99 €) fait partie d’une gamme de jouets lancé à l’occasion de la sortie, le 2 août, du deuxième film de la série « Pirates des Caraïbes », avec Johnny Depp dans le rôle de Jack Sparrow. Elle comprend aussi des figurines et des petits engins motorisés, comme Bump’n’Go, le cercueil-bateau dont sort Jack Sparrow lorsqu’il se heurte à un obstacle (14,99 €).
Tombé de l’histoire
Un soir, un petit personnage tombe de son histoire sur la couette d’une petite fille. «Comment tu t’appelles», demande-t-elle. «Saipas», répond-il. «Saipas» est le titre d’un très excitant livre traduit du néerlandais. Il est dû, texte et images intimement mêlés, à une auteure célèbre dans son pays, Joke van Leeuwen. Jouant de la typographie et des styles d’illustration les plus divers, elle raconte avec un humour qui flirte avec l’absurde les aventures des deux enfants dans le monde des histoires. Un monde dans lequel il suffit de penser au mot crocodile pour que plusieurs d’entre eux apparaissent ou de dire «T’es pas un peu malade?» pour se retrouver dans un endroit tout blanc avec d’affreuses pilules à avaler contre «l’imaginite». Un monde où il est risqué d’oublier les couleurs, d’évoquer un héros solitaire ou de rencontrer un crayomme... A lire à partir de 8 ans et sans limitation d’âge.
« Saipas », Gerstenberg-La joie de lire, 23 x 17 cm, 80 pages, 13,90 €.
Correspondance
Ludmilla, Lou pour les intimes, écrit à sa grand-mère, qu’elle appelle Mamouche. Elisabeth Brami, psychologue dans un hôpital de jours pour adolescents et auteur de nombreux livres pour enfants, a publié en 1999 la première correspondance entre la petite fille, alors âgée de 7 ans, et sa Mamouchka (« Ta Lou qui t’aime »), suivie en 2001 par « Ma Lou adorée ». Les jeunes lectrices (mais les garçons aussi), à partir de 9 ans, retrouveront avec bonheur Lou et sa grand-mère, qui se met à l’ordinateur, dans «Lou pour toujours». Mais les mails ne détrônent pas les missives, pour le plaisir des collages et des petits dessins (charmantes illustrations signées Georges Lemoine). La grand-mère se souvient de sa jeunesse, de la Russie, retrouve une amie d’enfance, se moque de sa petite-fille qui, à 13 ans, ne veut pas qu’on la traite « d’ado ». Lou raconte son année scolaire, ses parents qui ne comprennent rien, le piano... Un très joli livre.
« Lou pour toujours », Seuil, 120 pages, 12,50 €.
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