ALORS QUE s’est tenue la troisième journée européenne de sensibilisation au bon usage des antibiotiques, l’assurance-maladie profite de l’occasion pour rappeler l’importance de la pédagogie sur ce sujet.
Un sondage réalisé au printemps dernier met en évidence qu’un Français sur trois n’a jamais entendu parler du problème des résistances bactériennes, et que 75 % des médecins ont été confrontés à ce problème au cours des six derniers mois. Pourtant, le risque est bien réel et les conséquences concrètes des résistances bactériennes sur la santé des patients existent, rappelle l’assurance-maladie qui en dresse une liste non exhaustive : multiplication des difficultés de traitement, même dans le cadre d’infections courantes ; réduction de l’efficacité d’un traitement antibiotique alors qu’il est nécessaire ; enfin menaces sur l’avenir de certaines pratiques médicales ou chirurgicales comme la pose de prothèse de hanche, la prise en charge des enfants prématurés ou les transplantations d’organes (faute d’antibiothérapie efficace).
Si l’action de l’assurance-maladie a porté ses fruits entre 2003 et 2007, avec une baisse de 15,5 % des prescriptions d’antibiotiques, la CNAM constate depuis lors une reprise de la consommation. Les infections virales, comme les bronchites, les rhinopharyngites, les angines, ou les symptômes grippaux représenteraient ainsi 26 % des prescriptions d’antibiotiques, alors qu’ils sont inutiles pour soigner ces pathologies. L’assurance-maladie, qui communique depuis quelques temps sur les antibiotiques au moyen de spots TV rappelant que « si on les utilise à tort, ils deviendront moins forts », va adapter ses messages en y ajoutant les deux repères suivants : « En cas d’angine virale ou de bronchite aiguë, pas d’antibiotiques ».
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