Évidemment, la vue d’un chocolat en fait saliver plus d’un, qui est tenté de mettre à exécution immédiatement son projet de dégustation. Mais lorsque l’imagination s’en mêle, il en va à l’inverse. En incitant des volontaires à s’imaginer la dégustation de chocolats, de manière réaliste et détaillée, étape par étape (croquer, mastiquer, avaler…), on s’aperçoit qu’ils ont ensuite tendance à en manger moins, une fois mis devant une grande coupe de chocolats.
« Ce type de réponse atténuée à un stimulus répété est connu sous le terme d’habituation », expliquent Morewedge et coll. (Pittsburgh). Ces chercheurs ont utilisé le fromage et les chocolats chez des volontaires pour montrer que le simple fait d’imaginer leur consommation suffit à provoquer une habituation à ces aliments. Les sujets s’étant imaginés de manière réitérée en train de manger de grandes quantités de ces nourritures en ont ensuite beaucoup moins avalé comparativement à des sujets qui avaient été tenus d’imaginer une tout autre tâche. Ces résultats ont une gamme d’applications potentielles, de la réduction de la consommation d’aliments aux comportements addictifs. Des études sont lancées par ces chercheurs dans différents domaines, notamment dans le tabagisme.
Science, 10 décembre 2010.
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