CE N’EST évidemment pas tout à fait un hasard si Volkswagen propose une version rénovée du Touran et un Sharan inédit au moment où Ford débarque avec le duo C-Max, Grand C-Max. Si l’on additionne les forces en présence, le groupe Volkswagen n’est pas mal placé face à la coalition Peugeot-Citroën-Renault-Ford-Opel. Golf Plus, Touran, Roomster, Sharan, Alhambra, voilà une jolie brochette. Le marché du monospace reste donc très porteur.
Il faut certes tempérer ce bel enthousiasme. Les ventes de grands monospaces (Espace, 807, C8, Galaxy, Sharan et Alhambra) s’essoufflent. Leurs prix et la prolifération des monospaces compacts courts et longs en sont la cause. Volkswagen, qui s’était naguère associé à Ford pour développer et fabriquer le Sharan et l’Alhambra, a curieusement décidé de voler de ses propres ailes. On est jamais si bien servi que par soi-même.
Entre le Sharan et l’Alhambra, il n’y a bien sûr que l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarettes. En l’occurrence, la calandre et quelques broutilles d’équipements. Élaboré sur la plateforme de la Passat, le Sharan ne conserve de son prédécesseur que…. le pare-soleil. Plus long de 22 cm, il peut accueillir 7 personnes à son bord et jusqu’à 2 430 l de bagages. Ce qui en fait un utilitaire occasionnel très efficace.
Mais c’est plutôt en ami de la famille qu’il faut l’interpréter. Doté pour la première fois de portes coulissantes arrière, électriques en finition Carat (en option en définition Confortline), il n’est pas trop pénalisé par ses dimensions et son poids. Mieux, il perd 30 kg.
Sur route, il se comporte honorablement. Les phénomènes de roulis qui affectent généralement les grands monospaces sont réduits au minimum. Avec le TDI 170 ch et la boîte DSG 6, on ressent même un certain plaisir au volant. En ce qui concerne la qualité et la présentation intérieure, le Sharan place la barre à un niveau élevé. Idem pour les équipements (toit panoramique, start and stop). Cerise sur le gâteau, les consommations et le C02 baissent.
Avec le Touran 5 places (7 contre un supplément de 713 et 879 euros, selon que l’on choisisse le tissu ou le cuir), l’évolution esthétique est moins spectaculaire. Pour montrer son appartenance au clan Volkswagen, il adopte la calandre à barres de ses cousins et cousines et hérite de feux arrière redessinés.
Vilipendé pour son manque de discrétion à l’époque des injecteurs pompes, il fait enfin amende honorable grâce à la généralisation de la technologie common rail. Astucieux (les trois sièges de la deuxième rangée sont ajustables en longueur, rabattables, démontables et décalables transversalement), il offre un coffre de capacité correcte en 5 places. Un peu moins, bien sûr, lorsque l’on déploie les sièges d’appoint, escamotables dans le plancher en temps normal.
Outre les phares bi-xénon optionnels avec éclairage diurne à LED, la radionavigation avec écran tactile et le système automatique de commande des feux de route, le Touran ajoute une évolution du Park Assist laquelle permet désormais de se garer en épi, entre deux arbres et forcément entre deux voitures, quasiment sans aucune intervention du conducteur. Les allergiques au créneau apprécieront.
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