Dérives sectaires : la Miviludes signe un partenariat avec les Ordres des médecins et infirmiers

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Publié le 24/09/2015

La mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) signe ce 24 septembre avec l’ordre national des infirmiers et le 25 septembre avec l’Ordre national des médecins deux conventions de partenariat pour mieux sensibiliser et informer les professionnels de santé et améliorer la prise en charge des patients.

La santé concentre près de 40 % des 2 400 signalements reçus par la Miviludes en 2013, ce qui en fait le domaine le plus poreux aux dérives sectaires. Le nombre de ces dossiers pointe même en hausse de près de 50% en trois ans, selon la mission.

« L’engouement du public pour des pratiques thérapeutiques alternatives non validées scientifiquement, et l’essor des formations délivrant des diplômes non reconnus par l’État à des personnes abusant de la fragilité des patients peuvent exposer ces derniers aux risques de dérives sectaires. Parallèlement à la santé, la recherche de bien-être et de développement personnel peuvent présenter les mêmes dangers », alertent la Miviludes et l’Ordre des médecins.

Échange d’informations et réflexion commune

Le CNOM et la Miviludes, dont le président est le Dr Serge Blisko, développeront l’échange d’informations sur les signalements de situation de risques. Les sanctions ordinales seront transmises à la Miviludes dès lors qu’elles seront liées à des dérives thérapeutiques à caractère sectaire.

En outre, les deux institutions réfléchiront de concert à l’élaboration de messages d’information et de fiches pratiques pour alerter les médecins sur des méthodes peu rigoureuses, à risque sectaire.

L’objectif global est d’améliorer « la qualité de la prise en charge médicale des patients, notamment lorsque ceux-ci s’interrogent sur un parcours de soins, à savoir le choix d’un thérapeute ou d’un traitement "complémentaire" » lit-on dans leur communiqué commun.

Ces conventions sont les premières signées entre les professionnels de santé et la Miviludes, déjà partenaire de la Mutualité Française, de l’école des hautes études en santé publique, et des agences régionales de santé.


Source : lequotidiendumedecin.fr