Histoires de Noël
« Contes de Noël » rassemble 10 récits de circonstance et intemporels d’auteurs comme Dickens, Maupassant Andersen, Daudet, Maxime Du Camp.... Les grands les feront découvrir aux petits et les jeunes auront plaisir à les relire dans cette forme illustrée, soutenus par une iconographie du XIXe siècle et avec une mise en page originale. (Seuil, 300 p., 25 euros).
Attention, l’esprit de Noël plane sur Springfield : inutile de faire la fine bouche devant le nouvel album des Simpson, « Embûches de Noël ! », sachant que cette série culte née en 1989 de l’imagination de Matt Groëning, est aujourd’hui la série de BD la plus vendue en France ! (éditions Jungle, 144 p.,14,95 euros).
Facettes de la femme
Il y a mille façons de célébrer la femme. Ou simplement de la montrer telle qu’en elle-même. Spécialiste de l’art érotique chinois, Ferry M. Bertholet décrit, dans « Concubines et courtisanes », les objets de sa propre collection. L’ouvrage est splendide. Et au-delà des quelque 200 illustrations en couleurs qui témoignent de la variété de la typologie des objets érotiques qui courent de la fin de la dynastie Ming, vers 1600, à la grande époque du Shangaï des années 1920, l’auteur nous éclaire sur la réalité de la condition féminine en Chine classique, avec notamment des photographies de maisons closes et de prostituées qui rappellent de bien plus prosaïques réalités. (Imprimerie nationale éditions, 208 p., 54 euros).
Elles sont 22 et elles sont admirables. Ce sont les « Femmes d’affaires mythiques » dont Claudia Lanfranconi et Antonia Meiners nous racontent l’irrésistible ascension parce qu’elles avaient des idées et du courage et qu’elles ont su vaincre tous les obstacles sur leur chemin. De Marie Tussaud et ses têtes en cire, à la fin du XVIIIe siècle à Patricia Urquiola et ses meubles poétiques, qui n’a pas encore 50 ans, elles ont en commun d’avoir lancé des produits et des concepts mythiques. Une success story illustrée de 200 photographies. (Dunod,152 p., 24,90 euros.).
Romancier et essayiste, Jacques Duquesne nous invite à redécouvrir « les Femmes de la Bible », pour mieux comprendre le message biblique qu’elles nous ont transmis. Une série de portraits joliment illustrés, où sont regroupées les mères, les héroïnes et protectrices, les prophétesses, les reines, les victimes et tentatrices et les femmes dans l’entourage de Jésus. (Flammarion, 160 p., 29,90 euros).
L’image de l’Occidental
Entre art et histoire, le livre de Nicolas Menut, « l’Homme blanc », défriche un territoire presque inconnu et très intéressant. Le but de l’auteur est de montrer les représentations de l’homme blanc dans les arts non occidentaux, d’Afrique, d’Asie, des Amériques et d’Océanie ; de mettre en lumière des formes artistiques peu connues, leur importance pour les cultures indigènes qui les ont produites, mais aussi pour les Occidentaux dont elles sont en partie le miroir. Des œuvres métissées, entre admiration et détestation de l’homme blanc considéré comme une réalité à part entière et aussi comme un symbole. Fascinant. (Éditions du Chêne, 255 p., 39,90 euros).
Bestiaires extraordinaires
C’est bien un étonnant « bestiaire de l’étrange » que propose Christopher Dell, docteur en histoire de l’art, dans l’impressionnant volume intitulé « Monstres », un recueil essentiellement visuel où les formes et les couleurs attirent dans un monde surnaturel. Qu’elles revêtent une apparence mi-animale mi-humaine ou qu’elles prennent tour à tour plusieurs visages, dieux ou diables, magiques, volantes ou aquatiques, hybrides ou fantômes, ces créatures de l’étrange nous interpellent. (Seuil, 192 p., 29 euros).
« Le Bestiaire insolite » que présente Jean-Pierre Fleury est-il vraiment plus paisible ? Pas sûr, car les 40 animaux dont il a choisi de nous parler avec quantité d’informations méconnues, inattendues et souvent drôles, se révèlent sous sa plume de passionnants personnages. L’album est richement illustré de photos prises en milieu naturel, mais aussi d’affiches et autres gravures. (François Bourin éditeur, 174 p., 29 euros).
Précieux bijoux en matériaux « pauvres »
Dans « Lina Baretti, parures », Patrick Mauriès rend hommage et justice à une artiste méconnue, disparue en 1994 et dont le nom s’est presque effacé, bien qu’elle ait travaillé pour quelques-uns des plus grands couturiers. On découvre dans cette monographie illustrée en couleur de ses parures et de photos d’époque, combien Lina Baretti, dont les bijoux se distinguaient par le choix de matériaux « pauvres » : liège, mica, velours « sabré », perles..., a été une créatrice à l’inspiration tout à fait originale. (Gallimard, 144 p., 35 euros).
Sous la bannière de l’Histoire
Si l’album « Sous les plis du drapeau rouge » n’appelle pas à la révolution, il constitue, avec ses quelque 400 photos en couleur et noir et blanc signées Guy Gallice et un texte pertinent de Pierre Znamensky, une somme étonnante sur l’histoire du communisme à travers la création de drapeaux depuis la révolution de 1917 jusqu’aux dernières années de l’Union soviétique, en 1991. On relève ainsi, au fil de la présentation de 120 drapeaux de l’Union soviétique et des pays socialistes, commentés et assortis d’images d’archives, les noms de Chagall, Rodchenko ou Malevitch. Et maints exemples de la vitalité d’un art populaire à part entière. (Éditions du Rouergue, 352 p., 49 euros).
Home, sweet home
Écrivaine, entre autres talents, de livres pour enfants, Brigitte Fontanel nous assure que le propos de son dernier ouvrage, « Nos maisons du Moyen Age au XXe siècle », n’est pas celui d’un historien ou d’un anthropologue, « mais celui d’une ménagère ». Certes. Il n’empêche qu’en étudiant successivement chaque pièce de la maison, ainsi que le chauffage, l’eau, l’éclairage, la fenêtre, les rangements ou le ménage, elle transforme le cadre de notre vie quotidienne en un vaste champ d’observation et d’étude non seulement des révolutions techniques et des améliorations pratiques mais de nos esprits. Un régal, richement illustré. (Seuil, 212 p., 39 euros.).
Allons plus loin avec le Hollandais Robert van der Hilst, qui nous introduit de façon assez étonnante dans les « Intérieurs chinois ». Ses photos – 219 exactement – sont splendides, avec toujours un rôle de premier plan attribué à la couleur et, dans ces scènes de maison, une alternance de portraits et de natures mortes. Au-delà de ce travail esthétique, en croisant un monde paysan encore extrêmement pauvre avec le décor des grandes villes, le photographe témoigne d’une société en mutation. Ne subsiste, à la ville comme à la campagne, qu’un certain désordre dans tous les intérieurs ! (Gallimard, 280 p., 42 euros).
Paris d’hier à aujourd’hui
Entre nostalgie et souvenir, « Paris et son double » est un album en noir et blanc qui met en parallèle les fameux clichés de la capitale pris par le photographe Charles Marville à la demande du préfet Haussmann dans les années 1860, avant que celui-ci ait totalement achevé ses « percées », et les photos des mêmes lieux – rues et ruelles, places et placettes et autres monuments condamnés à disparaître – saisis 150 ans plus tard par Rémy Castan. Le monde change, mais Paris sera toujours Paris ! (Nicolas Chaudun éditeur, 176 p., 35 euros).
Après Montmartre et le Quartier latin, Philippe Mellot s’est penché sur « le ventre de Paris » et dévoile, dans un album haut en couleurs, « la Vie secrète des Halles de Paris ». Quarante ans après leur disparition et alors que le cœur de la capitale est à nouveau en travaux, cet ouvrage riche de plusieurs centaines de photographies et de dessins fait revivre, en s’appuyant sur les témoignages des grands auteurs du temps, l’histoire des différentes halles avec ses populations laborieuses, ses noceurs venus s’encanailler dans les cabarets et ses malfrats de petite ou grande envergure qui régentaient le quartier. (éditions Omnibus, 240 p., 31 euros).
Les années 1970
Contrairement à ce que certains pensent, le temps ne s’est pas arrêté à Mai 68. Le journaliste Denis Jeambar et le reporter-photographe André Perstein le prouvent avec une « Chronique des années 70 », une compilation de photos largement commentées qui montrent, en noir et blanc, cette étrange décennie qui oscille entre nostalgie et modernité. Avec des instantanés d’homme politiques et d’artistes, de grands patrons et de journalistes, de créateurs et de sportifs, figures toujours présentes ou disparues mais pas oubliées. (Seuil, 200 p., 39 euros).
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