Valérie Pécresse a reçu ce jeudi le rapport de Martine Daoust, directrice de l’académie de Poitiers, professeur de pharmacie et spécialiste des addictions. Elle l’avait chargée, en novembre, d’une réflexion sur les actions pouvant être menées afin de protéger les étudiants lors des soirées et week-ends d’intégration. Il s’agissait principalement de réduire les risques liés à l’alcool, à la suite de plusieurs événements dramatiques survenus au début de l’année universitaire, avec notamment une défenestration et deux plaintes pour viols.
La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a demandé la mise en chantier immédiate de 3 mesures. Les soirées et week-ends d’intégration devront être déclarés préalablement en préfecture, afin de mettre en place des dispositifs de contrôle ou d’interdiction lorsque cela apparaîtra nécessaire ; il s’agit aussi de responsabiliser les organisateurs. Deuxième mesure, organiser des opérations de testing pour vérifier la bonne application de la loi (interdiction des open bars, sécurité, etc.). Enfin, la prévention doit être renforcée avec la publication, avant l’été, d’un guide à destination des chefs d’établissement.
Dans son rapport, Martine Daoust suggère également, lorsque cela est possible, le recours à des barmen professionnels, qui sont formés à calculer les doses d’alcool selon les personneset qui connaissent les risques de faute professionnelle liés à la délivrance d’alcool à une personne déjà alcoolisée.
Parmi les autres préconisations : une formation des étudiants aux risques pharmacologiques liés au produit et à la gestion de l’ivresse ; et une formation spécifique des médecins universitaires sur le repérage, la prévention et les interventions précoces auprès des étudiants en difficulté.
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