Un nouveau progrès a été mis en évidence par la prolongation en ouvert de l’étude -CHARM/ADHERE- qui montre que la rémission clinique se maintient à 3 ans pour 83 % des MC sous adalimumab. « Il faut maintenant regarder au-delà et s'intéresser à d'autres critères comme la cicatrisation muqueuse qui constitue le véritable objectif du traitement », insiste le Pr Jean-Frédéric Colombel (Lille). L'essai randomisé vs placebo EXTEND confirme que l’adalimumab induit et maintient une cicatrisation muqueuse endoscopique à la douzième semaine.
Néanmoins, malgré l'augmentation des prescriptions d'anti-TNF, le recours à la chirurgie reste stable puisque 1 personne sur 4 atteinte de MC devront y avoir recours. « Il faut certainement améliorer le nombre de malades dépistés et traités et peut-être aussi traiter plus tôt, c'est à dire lorsque la maladie est encore très inflammatoire mais avant le stade de complications, ce qui pourrait se situer dans les deux ans suivant le diagnostic », explique le Pr Laurent Peyrin-Biroulet (Nancy)
Le confort prend de l’altitude
Dans l'étude CHARM, l'adalimumab amène aussi une meilleure productivité au travail, une réduction des hospitalisations, et surtout le maintien des activités quotidiennes antérieures, donc une amélioration de la qualité de vie qui devrait être le critère essentiel du traitement. Un message d'espoir dont témoigne la "cordée des MICI", emmenée par le Pr Xavier Hebuterne (Nice) et l'association François Aupetit au sommet du Mont-Blanc. Le film tiré de cette expédition sera bientôt projeté en province.
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