Fait étonnant : 40 % des prescriptions de topiques dans le traitement du psoriasis ne sont pas bien suivies. Et c’est la qualité de rédaction des ordonnances qui semble participer à cette mauvaise observance. C’est en tout cas ce que montre une étude présentée aux Journées dermatologiques de Paris, première du genre, qui a épluché 767 ordonnances émises en 2008-2009. 47 % d’entre elles ont été rédigées par des généralistes et 53 % par des dermatologues. L’étude met en exergue qu’une minorité contient les informations requises pour une utilisation correcte des traitements topiques.
En effet, le nombre d’applications par unité de temps n’était pas précisé dans 18 % des ordonnances, 77 % n’indiquaient pas la localisation des zones à traiter, 55 % ne renseignaient pas le nombre de tubes à délivrer et 26 % la formulation à utiliser. Les dermatologues étaient plus souvent initiateurs de traitements (63,7 % versus 31,4 %), mentionnaient plus souvent la localisation des zones à traiter (34,5 % versus 9,7 %), la forme galénique (79 % versus 70 %). Les dermatologues utilisaient plus souvent que les généralistes une stratégie de traitement à jours alternés (20,8 % versus 6,1 %). L’imprécision de la rédaction des ordonnances participe au défaut d’observance, insuffisante pour guider le patient. Pour les auteurs, la solution pour améliorer la rédaction des ordonnances passe par une généralisation de leur informatisation – dans l’étude 62,8 % des ordonnances étaient rédigées à la main -, ainsi que par le développement d’outils d’aide à la prescription.
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