Il n’est jamais trop tard pour bien faire. Cinq ans après l’invention « du médecin traitant » et deux ans après la loi Bachelot qui a, pour la première fois, défini dans le Code de la Santé publique, les missions du « médecin généraliste de premier recours », il était bien temps d’expliquer aux patients ce que cela veut dire d’être médecin généraliste. Dans une brochure de douze pages, téléchargeable sur son site, la Société Française de Médecine Générale (SFMG) se livre à un petit plaidoyer pro domo pour la profession plutôt bien venu. Elle est destinée aux patients. « Elle vise à expliquer les fonctions du médecin traitant, sa place dans le système de soins et les raisons pour lesquelles les patients le choisissent, explique la SFMG. La connaissance de ces spécialistes en soins primaires, la spécificité et la diversité de leurs missions, est le plus souvent partielle ». Pourquoi choisir votre généraliste comme médecin traitant ? Parce que « les fonctions assumées par les médecins généralistes sont caractéristiques des systèmes de santé performants », dit la SFMG. Comment devient-on « spécialiste de médecine générale » ? Neuf années de formation mais la moitié des généralistes ont des formations et des diplômes supplémentaires. Mais que fait mon médecin traitant ? « C’est un médecin spécialiste formé à l’approche globale des patients », souligne la SFMG qui donne des exemples précis de cas cliniques emblématiques de la médecine générale. Quels sont les revenus libéraux de vos médecins traitants ? « Parmi les plus bas d’Europe », note la SFMG qui a quand même un petit métro de retard en donnant 22 euros comme tarif de consultation…
« La loi HPST le positionnant comme acteur essentiel de l’organisation du système de soins, au moment où les ARS vont organiser le parcours de soins des patients dans leur région, il nous a paru indispensable d’apporter aux patients une information plus complète sur leur médecin traitant », explique la SFMG qui n’élude pas non plus les questions qui fâchent. Oui, les jeunes générations de médecins ne choisissent pas ce métier. Mais « non pas par manque d’intérêt, mais par manque d’une organisation nationale facilitant cet exercice complexe, prenant et difficile ». À bon entendeur.
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