L’étude Di-Attitude (*) a été menée chez des diabétiques de type 2 suivis en médecine générale. La première partie, rétrospective, a consisté à observer dans une base de données existante, chez des patients qui avaient un taux d’HbA1c supérieur aux recommandations à deux reprises, si leur traitement avait été intensifié ou non. Les résultats ont montré l’existence d’un retard au traitement.
La deuxième partie de l’étude, prospective, va comporter un questionnaire destiné aux médecins afin qu’ils précisent leurs raisons de ne pas modifier le traitement lorsque cela est a priori nécessaire : refus du patient ? Danger pour le patient ?
Dans la partie rétrospective de l’étude, l’âge apparaît comme le principal facteur de non-intensification du traitement. Cela n’est pas surprenant dans la mesure où, chez le sujet âgé, les recommandations préconisent d’adapter les objectifs. Schématiquement, l’objectif standard est HbA1c = 6,5 %-7 %, selon le stade du diabète. Un certain nombre de patients, dans des tranches d’âge élevées, peuvent avoir un taux d’HbA1c légèrement supérieur à ces seuils avec un traitement bien supporté, et un diabète qui apparaît raisonnablement contrôlé compte tenu de leur espérance de vie et d’autres priorités thérapeutiques éventuelles. On ne devrait pas parler dans ces cas d’inertie thérapeutique, dans la mesure où les objectifs sont adaptés à la situation, ce qui rejoint le commentaire précédent.
(*) Balkau B, Halimi S, Blickle JF,Chartier I, Tocque E, Amelineau E, Betournay B : uncontrolled type 2 diabetes treated with oral hypoglycaemic agents (OHA) : therapeutic behaviour in primary care in France.
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