Le Dr Jack Kevorkian est mort à 83 ans. Peut-on crier : « Le Dr Mort est mort, vive le Dr Mort ? » Oui, puisque les États-Unis se sont trouvés un nouveau héraut et héros du suicide médicalement assisté, le Dr Lawrence Egbert, 83 ans.
Dans les années 1990, le Dr Kevorkian avait mis le débat sur la place publique, c’est-à-dire sur écran, avec une vidéo, envoyée à la chaîne CBS, le montrant en train d’administrer des produits mortels à un homme qui souffrait de sclérose latérale amyotrophique. Cela lui avait valu une condamnation pour meurtre, en 1999, et huit ans de prison. Pathologiste dans le Michigan, le praticien avait mis au point une machine délivrant des produits à s’injecter en intraveineuse ou des gaz à respirer sous un masque. Il disait avoir conseillé 130 personnes désireuses de mettre fin à leurs jours.
Le Dr Egbert est encore plus efficace, si l’on ose dire, puisqu’il se targue d’avoir contribué à la mort volontaire de près de 300 personnes à travers les États-Unis, en tant que directeur médical d’un groupe appelé Final Exit Network (réseau sortie finale), et a assisté à près de 100 de ces décès. Le mois dernier, il a été acquitté d’implication dans la mort d’une femme qui a inhalé de l’hélium. Il a donné une interview dans laquelle il explique ne pas se sentir coupable de quoi que ce soit, même quand il s’agit de patients qui ne sont pas en fin de vie. Il est poursuivi pour un autre décès en Géorgie. Selon ses avocats, donner des conseils pour se suicider est protégé par le premier amendement de la Constitution américaine sur la liberté d’expression.
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