Après l’Agence européenne de sécurité des aliments (« le Quotidien » du 2 mars), l’agence française (ANSES) confirme que les deux nouvelles études sur l’aspartame n’apportent pas de base scientifique pour une réévaluation toxicologique.
La première étude (Morando Soffritti, Institut Ramazzini) rapporte une augmentation de l’incidence de cancer chez la souris mâle après administration de très fortes doses d’aspartame dans l’alimentation tout au long de la vie : en raison de ses « incertitudes » et de « déficiences méthodologiques », elle n’est pas transposable à l’homme, selon l’ANSES. La deuxième étude (Halldorson et col.), réalisée chez près de 60 000 femmes enceintes, montre une association statistique entre la consommation de boissons gazeuses contenant des édulcorants et l’augmentation du risque d’accouchement prématuré : pour l’agence, et comme l’indiquent les auteurs, il s’agit de résultats préliminaires et ils ne permettent pas d’établir le lien de cause à effet.
Néanmoins, la question des bénéfices nutritionnels et des risques des édulcorants intenses reste posée. L’ANSES va mettre en place un groupe de travail pour les évaluer ainsi que pour étudier la nécessité éventuelle d’élaborer des recommandations pour des populations sensibles, parmi lesquelles les femmes enceintes.
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