C’EST Ferdinand Piech, alors patron du groupe Volkswagen, qui eut l’idée de lancer un coupé sortant des sentiers battus au plan stylistique. Sitôt dit, sitôt fait ! L’équipe de design d’Ingolstadt sortit de sa boîte à malice un engin aux formes futuristes dont l’impact fut immédiat.
Apparu sous forme de concept à Francfort en 1995, le TT tapa dans l’oeil des visiteurs. Trois ans plus tard, il débarquait au Mondial de Paris, et ce fut à nouveau le coup de coeur. Commercialisé dans la foulée, il exerça une sorte de fascination sur son auditoire. Au point qu’Audi décida d’ajouter une version roadster au catalogue.
Quelques mois après le lancement du Porsche Cayman et du coupé BMW Z4, la marque aux quatre anneaux revint à la charge dans le secret espoir de conforter son statut de constructeur Premium sur le marché du 2 + 2.
Deux solutions s’offraient à Audi. Repartir d’une feuille blanche ou peaufiner le modèle existant. Vu le succès rencontré par la première mouture (270 000 exemplaires écoulés dans le monde dont environ 10 000 en France), c’est la seconde solution qui a été choisie.
Plus long (137 mm), plus large (78 mm), plus haut (6 mm) et plus puissant, le TT conserve son patrimoine génétique originel : mélange de sportivité et de technologie de pointe.
Il inaugure en effet une coque hybride – 69 % en aluminium, 31 % en acier – qui lui permet de gagner 90 kg sur la bascule. Ce qui n’est pas rien pour un véhicule de ce type.
Sur le terrain, on est de suite conquis par la maniabilité et le tempérament de l’engin. Y compris dans sa version de « base » 200 chevaux, ronronnante à souhait. Mais c’est évidemment le V6 3.2 l, emprunté à l’A3, qui procure le plus de plaisir. Audi n’a ni confirmé ni démenti l’arrivée d’un diesel.
Ce TT se conduit en fait comme un kart. La position de conduite basse se marie idéalement avec son tempérament de braise. Pour faire bonne mesure, ses parents lui ont concocté une suspension « Magnetic Ride », disponible en option, permettant de faire évoluer le tarage des amortisseurs en un temps record. Le conducteur a en outre le loisir d’opter entre un programme normal et sport, selon son humeur.
L’aileron qui se déploie automatiquement à partir de 120 km/h et se replie à partir de 80 km/h, participe à la stabilité de ce coupé musclé aux allures de Porsche, vu de l’arrière.
Le cuir, le cerclage des cadrans en aluminium, la console centrale orientée vers le conducteur, le levier court, la boîte S Tronic (ex-DSG), le volant à trois branches aplati dans sa partie inférieure pour faciliter l’accès à bord (Audi pense à tout), attestent du soin apporté à ce jouet de luxe, évidemment facturé au prix fort.
On n’a rien sans rien, surtout chez Audi, où la liste des options est comme à l’accoutumée très copieuse. Dans sa grande bonté, la marque allemande a cependant décidé de monter un autoradio de série. Ce qui n’était pas le cas auparavant.
Le TT en bref
– Longueur : 4,178 m.
– Largeur : 1,842 m.
– Hauteur : 1,352 m.
– Empattement : 2,480 m.
– Poids à vide : de 1 260 à 1 410 kg.
– Nombre de places : 2 + 2.
– Volume du coffre : 290 l (700 l, dossier arrière rabattu).
– Contenance du réservoir : 55 l (60 l sur V6 Quattro).
– Boîte de vitesses : manuelle 6 ou S Tronic 6 en option.
– Pneumatiques : 225/55 R16 (245/45 R17 sur V6 Quattro).
– Motorisations, performances, consommation moyenne :
• 2 l turbo FSI 200 chevaux (12), couple : 280 Nm de 1 800 à 5 000 tr/min, 240 km + h, 7,7 l ;
• 3.2 l V6 Quattro, 250 chevaux (17), couple : 320 Nm de 2 500 à 3 000 tr/min, 250 km/h, 9,4 l.
PRIX
• 2 l TFSI : 34 180 euros (36 550 euros avec boîte S Tronic) ;
• 3.2 l V6 Quattro : 40 870 euros (43 240 euros avec boîte S Tronic).
Les PLUS :Style percutant, finition, performances, position de conduite.
Les MOINS : Réactions de suspension sur routes dégradées, trop d’options et prix élevés.
Bientôt un Q7 V12 TDi ?
A peine sorti des jupes de sa mère, le Q7 prépare déjà sa « reconversion ». Audi est en effet en train de mettre au point une version hyperpointue de son 4 X 4 de luxe doté d’un V12 TDi de 500 chevaux crachant 1 000 Nm de couple ! La date de commercialisation du monstre n’a pas été précisée. Mais il est certain que cet engin, politiquement très incorrect, va faire saliver les amateurs éclairés et fortunés.
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