L’objectif de l’équipe d’Alejandro Rabinstein (Mayo Clinic, États-Unis) n’était pas de montrer qu’une hypothermie à 33 °C après un arrêt cardiaque réanimé favorise la survie et la récupération. Le fait est considéré comme acquis. Les neurologues américains ont voulu estimer ce que ce nouveau protocole apportait à l’évaluation pronostique du patient.
Ils ont donc enrôlé 192 patients ayant eu un arrêt cardiaque réanimé, dont 100 avaient bénéficié d’hypothermie. Tous ont subi des examens neurologiques, des EEG, des scanners cérébraux et des dosages de l’énolase spécifique des neurones (ESN).
Il est apparu que la clinique fournit, dans les jours qui suivent l’accident, le meilleur élément pronostique. Quant à l’ESN, son élévation démontre également une excellente valeur péjorative chez ceux n’ayant pas bénéficié d’une hypothermie. Il en va de même chez ceux traités par hypothermie, mais avec une moindre fiabilité, puisque des taux élevés ont été associés à de bonnes récupérations.
A. Rabinstein et son équipe concluent que deux-tiers environ des patients réanimés et mis en hypothermie ont pu rentrer chez eux avec une bonne évaluation fonctionnelle. Un taux inconcevable avant l’utilisation de l’hypothermie.
« Annals of Neurology », en ligne le 18 février 2011.
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