Pour atteindre cet objectif il faut bien sûr proposer des traitements de première ligne qui ont démontré leur efficacité et leur tolérance à long terme et qui soient acceptables par les patients. Une stratégie qui a été scrupuleusement respectée par BMS pour le développement de Reyataz (atazanavir boosté au ritonavir) qui a été approuvé par l’EMEA en 2008 en première intention en association avec d’autres anti-rétroviraux. Dans un premier temps, des essais ont démontré l’efficacité et la tolérance du produit chez les patients « naïfs », non prétraités. Ainsi, l’étude ACTG 5202 qui a montré, sur 96 semaines, que Reyataz faisait aussi bien que Sustiva, en association avec des combinaisons de première ligne (abacavir/lamivudine ou ténofovir/emtricitabine). Mais comme l’a bien montré le Pr Jan van Lunzen (Hambourg, Allemagne), ces essais cliniques ne nous renseignent pas sur la façon dont un traitement est pris, efficace et toléré dans la vie courante.
Bonne adhésion au traitement
D’où l’utilité de l’étude présentée à Glasgow, regroupant 1 294 patients allemands, français et suédois qui ont été mis sous Reyataz entre octobre 2004 et mars 2007. La population était âgée en moyenne de 43 ans et majoritairement masculine (75 % d’hommes). On remarque que ces patients avaient déjà reçu des antirétroviraux pendant une durée moyenne de 4 ans et que 75 % avaient déjà reçu des antiprotéases.
Dans cette population on constate, avec un recul médian de 3 ans et un suivi maximal de 5 ans, que 53 à 56 % des patients restent sous Reyataz, quelle que soit la charge virale initiale. 75 % des patients « indétectables » (<50 CD4 /mm3) à l’inclusion le restent, et 51 % de ceux qui ne le sont pas, le deviennent et le restent.
Au total, l’arrêt du traitement ne concerne que 43 % des patients, pour perte d’efficacité du traitement dans seulement 5 % des cas, et pour effets indésirables pour 11 % des cas. Cette analyse confirme en effet la bonne tolérance de Reyataz, notamment gastro-intestinale (4 % de diarrhée) et lipidique et l’on remarque que les arrêts pour hyperbilirubinémie ne concernent que moins de 1 % des patients.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature