« La question est plus complexe qu’elle n’y parait » annonce Monique Romon, chef du service nutrition au CHU de Lille. Elle soulève d’ailleurs plusieurs interrogations : À partir de quel âge est-on senior ? À quel IMC le senior est-il obèse ? Quels sont les risques associés à l’obésité chez ces sujets ?
S’il semble évident que chez le sujet jeune, le risque de mortalité augmente avec l’IMC, les données chez le senior indiquent que leur état de santé et leur âge peuvent modifier cette relation. Lorsque le sujet âgé est en mauvaise santé, un IMC élevé est défavorable. « Leur risque de mortalité augmente dès un IMC de 29 kg/m² alors que chez les plus jeunes ceci est le cas à 35 kg/m² » indique M. Romon. En revanche, lorsque le senior est en bonne santé, l’IMC semble être protecteur. « Passés 70 ans, une adiposité élevée serait associée à un meilleur pronostic en cas d’hospitalisation ou de maladies chroniques » révèle-t-elle. « Et à plus de 80 ans, leur risque de mortalité par AVC serait moindre ». Pour M. Romon, d’autres risques que celui de la mortalité doivent donc être considérés. Le handicap physique, en particulier. « Celui-ci augmente avec l’IMC » révèle-t-elle. Plutôt que de leur imposer un régime, elle conseille de leur proposer une activité physique afin d’augmenter leur force musculaire et ainsi éviter une perte de mobilité.
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