SI LES médecins européens estiment majoritairement qu’ils travaillent trop longtemps, il existe aussi quelques opinions inverses, à l’image d’une femme médecin autrichienne qui, mise à la retraite par son employeur à l’âge de… 60 ans, a attaqué cette décision et obtenu gain de cause devant la Cour européenne de Justice. Le Dr Christine Kleist exerçait jusqu’en 2008 des fonctions de médecin chef au sein de la Caisse de retraite du Tyrol, à Innsbruck. Au moment de son soixantième anniversaire, elle fut mise d’office à la retraite, la loi autrichienne prévoyant pour certaines catégories de femmes employées, dont la sienne, un départ à 60 ans - alors que les hommes doivent attendre l’âge de 65 ans. Refusant de partir, le Dr Kleist attaqua alors son employeur pour discrimination basée sur le sexe, en arguant que, si elle avait été un homme, elle n’aurait pas été obligée de cesser ses fonctions. La discrimination étant interdite par les directives européennes, elle a porté l’affaire devant la Cour de Justice de Luxembourg, qui lui a donné raison… ce qui va donc obliger la caisse à la réintégrer jusqu’à ses 65 ans. Cette affaire, qui fera jurisprudence, pourrait amener les partenaires sociaux à revoir les systèmes d’âge maximal et minimal de départ à la retraite en fonction du sexe puisque, à l’inverse, des hommes souhaitant partir avant 65 ans pourraient à leur tour utiliser le même argument de la discrimination, mais dans l’autre sens…
Temps de travail des médecins en Europe
Femme, 60 ans, pas pressée de prendre sa retraite...
Publié le 23/11/2010
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Article réservé aux abonnés
DENIS DURAND DE BOUSINGEN
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Source : Le Quotidien du Médecin: 8861
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature