D'où provient la graisse qui s'accumule dans le foie de l'obèse au cours de la stéatose non alcoolique ? se demandaient les chercheurs. « Directement des lipides alimentaires », répond Elizabeth Park dans le « Journal of Clinical Investigation ».
Il faut se rappeler que, chez le sujet sain, les graisses ingérées sont soit brûlées dans un but énergétique, soit stockées dans le tissu adipeux. Comme seulement une quantité minime reste dans le foie, il était légitime de s'interroger sur la provenance de ces dépôts lipidiques.
La chercheuse américaine a eu l'idée de faire consommer des corps gras marqués au deutérium à des obèses atteints de stéatose hépatique. Une biopsie hépatique étant programmée, elle pouvait profiter de l'examen pour suivre les aliments marquées. Résultat : 20 % de la graisse contenue dans les lobules graisseux provient de l'alimentation.
La conclusion est simple pour la chercheuse : la stéatose hépatique non alcoolique, que l'on pensait bénigne et qui fait partie du syndrome métabolique, est bien la conséquence d'une alimentation riche en graisse. Chez ces obèses, le foie a perdu sa capacité à gérer les flux de graisses. Une prévention semble donc possible.
Au passage, Elizabeth Park n'aurait-elle redécouvert le secret du foie gras ?
« Journal of Clinical Investigation », 2 mai 2005.
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