De l’eau contaminée, décelée pour la première fois à l’extérieur des réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima et qui pourrait avoir ruisselé jusqu’au Pacifique, a augmenté les craintes d’une pollution massive, 17 jours après le séisme et le tsunami qui ont fait au moins 27 000 morts et disparus au Japon.
Des taux d’iode radioactif de 1 000 à 2 000 fois supérieurs à la normale ont été relevés près de l’océan aux environs de la centrale. Selon les spécialistes, l’iode ayant une période très courte (sa radioactivité diminue de moitié en 8 jours et on considère qu’elle ne présente plus de danger au bout de trois mois environ), il n’y aurait pas de risque important à long terme, d’autant qu’elle se dilue rapidement dans la mer. Le césium 137, dont la période est de 30 ans, aurait en revanche tendance à se concentrer dans les sédiments marins.
De manière plus générale, selon Claude-André Lacoste, président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), la contamination « va s’étendre sur des zones considérables ». Le ministère de la Santé a demandé aux usines de distribution d’eau de cesser de recueillir l’eau de pluie et aux distributeurs et aux stations d’épuration de protéger leurs réservoirs et de ne pas puiser l’eau des rivières peu après des précipitations.
On resterait cependant loin de Tchernobyl, où le cœur du réacteur a brûlé pendant douze jours à l’air libre.
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