Le diabète et la glycémie à jeun sont parfaitement corrélés au risque coronarien. Des résultats très récents issus d’une vaste méta-analyse publiée dans le Lancet le confirment. Regroupant 102 études prospectives et 700 000 patients en prévention primaire (dont 7 % de diabétiques) elle établit que le diabète double le risque de coronaropathie, multiplie par 2,32 celui de décès d’origine coronarienne et par 2,27 celui d’AVC ischémique (1). Ce risque est d’autant plus marqué chez les sujets plus jeunes ou chez les femmes, groupes traditionnellement les moins exposés. De plus, la glycémie à jeun est bien corrélée au risque coronarien. Chez les sujets qui ne sont pas connus comme diabétique, ce risque augmente en moyenne dès que la glycémie à jeun dépasse 5 mmol/L (0,90 g/l) et double aux alentours de 8 mmol/L (1,44 g/l). L’étude soutient le lien épidémiologique très fort entre les événements cardiovasculaires et les anomalies lipidiques ou la pression artérielle.
Les traitements des diabétiques. Chez les diabétiques de type 2, les grandes études publiées en 2008 (Post-UKPDS, ADVANCE, ACCORD) montrent globalement l’intérêt à long terme d’un équilibre glycémique strict et précoce pour prévenir les complications micro et macroangiopathiques. A quelques exceptions près : chez les sujets résistants au traitement, ainsi que lorsque la durée du diabète dépasse 10 ans, le traitement intensif serait délétère.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature