Un homme de 85 ans, ancien agriculteur, et son fils handicapé de 48 ans ont été retrouvés pendus, le 25 avril, dans leur domicile de Bellenaves, dans l’Allier. Le père, qui vivait seul avec son fils depuis le décès de son épouse il y a deux ans, a vraisemblablement mis fin aux jours du second, qui ne pouvait rien faire seul, avant de se donner la mort. « Se voyant diminué, il a pu penser se trouver en difficulté pour s’occuper de son fils, qu’il ne voulait absolument pas placer en structure », a déclaré à l’AFP le maire de la commune.
S’associant « à l’émotion collective suscitée par un tel drame », la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale a souligné dans un communiqué « l’engagement des pouvoirs publics à proposer des solutions concrètes à des situations difficiles ». Roselyne Bachelot a rappelé l’engagement du président de créer, sur la période 2007-2012, « plus de 50 000 places dans des structures pour accueillir des personnes handicapées et soulager aussi leurs parents ». Elle indique aussi que la prise en charge des personnes handicapées vieillissantes fait partie intégrante du grand débat national sur la dépendance que Nicolas Sarkozy l’a chargée de conduire.
En revanche, l’UNAPEI, qui défend les handicapés mentaux et leurs familles, « dénonce l’immobilisme des pouvoirs publics face aux situations dramatiques de plus de 30 000 familles confrontées au vieillissement de leur handicapé mental ».
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