ll faut arrêter de se voiler la face et aucune «?carotte?» n'y changera rien?: si les jeunes généralistes s'installent en moyenne a 39 ans et refusent d'aller à la campagne, c'est uniquement par fuite des responsabilités et refus de l'investissement affectif et humain. Ce n'est pas la campagne qu'ils exècrent mais le mode de vie?: complicité, confiance, humanité; le medecin est redevable de cette sympathie et de cette confiance, et c'est une grande pression, surtout pendant 30 à 40 ans de carrière!
Les jeunes généralistes veulent des rendez-vous; ils ne veulent plus de visites a domicile, ni répondre au téléphone; ils veulent du «?tout-programmé », comme les spécialistes, avec des horaires cadres. Ils en réclament d'ailleurs le titre (mais n'en auront jamais les honoraires). Tous specialistes, adieu le medecin de famille... à force de ne plus vouloir de responsabilités, ils finiront «?gratte-papiers?» à classer les lettres des hôpitaux, des (vrais ) spécialistes ou de la Sécu!
Il existe le même problème chez les vétérinaires: hypersélectionnés, hyperintellos, ils ne veulent plus non plus faire de rural, mais du «chat » ou du «chien»... Les etudiants veto formés en Belgique ont plus la «?vocation?» et reviennent en France faire du rural?! Plus un seul véto formé chez nous ne fait de rural; mêmes causes, mêmes effets chez les medecins. Pour nous remplacer en campagne, on appelle les Roumains!
Non, ce n'est pas la peur d'être isolé qui repousse les jeunes, mais bien la peur du travail et des responsabilités...
Je précise que je suis en fin de carriere, avec la chance d'être en bonne santé, pas du tout burn-outé, ayant su éduquer et discipliner ma clientèle. On a la clientèle et la qualité de vie que l'on mérite?!
Je conseille au « Généraliste?» d'enquêter et de trouver des généralistes heureux
(si, si il y en a...). Arrêtez de toujours donner la parole aux grincheux insatisfaits de tous poils : c’est ça qui décourage les jeunes.
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