Mieux vaut être victime d’un infarctus du myocarde en fin de journée qu’en début de matinée ! Telles sont les conclusions d’une étude publiée par A.Suarez-Barrientos et al dans l’édition en ligne du 27 Avril de la revue Heart. Ces chercheurs madrilènes, ont analysés de façon rétrospective les données cliniques et biologiques de 811 patients hospitalisés en USIC, pour infarctus du myocarde avec élévation du segment ST entre 2003 et 2009. Pour chacun d’entre eux, la taille de l’infarctus a été estimée grâce aux taux de troponines et de CPK maximum relevés lors de l’hospitalisation (pic enzymatique).
Résultats : la taille de l’infarctus était plus importante (+ 21%) lorsqu’il advenait dans la matinée, (entre 6h du matin et midi) que lorsqu’il survenait dans la soirée (entre 18h et minuit). Par ailleurs, la tranche horaire matinale semblait plus propice aux IDM antérieurs. Cela indépendamment de l’impact potentiel de l’horaire sur le délai et la « qualité « de la prise en charge.
Ainsi, le rythme circadien pourrait jouer non seulement sur la fréquence des infarctus (on sait que l’infarctus du petit matin est un classique) mais aussi sur leur gravité. Pour les auteurs, si ces résultats sont confirmés ils pourraient avoir un impact dans l'interprétation des données des essais cliniques de stratégie cardioprotectrice dans les IDM ST+
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature