« Dessinateur admirable, Ingres n’avait pour l’anatomie qu’un respect très modéré et n’hésitait jamais, quand elle était en jeu, à sacrifier la vérité à l’effet. Ainsi dans son “ Saint Symphorien ”, s’il a donné aux licteurs une musculature surhumaine, un torse démesurément large où l’omoplate fait une saillie exagérée ; c’est qu’il a voulu opposer leur force brutale et bestiale à la noblesse du saint ; et s’il a donné à celui-ci des bras trop vigoureux pour son âge, c’est qu’il a voulu rendre trop apparentes la sereine douceur et la beauté toute féminine de son visage.
Sa “ Grande Odalisque ” a, elle, trois vertèbres de trop. C’est vrai ; mais cette longueur exagérée du dos lui a permis de donner à ce corps de femme une souplesse et une courbure serpentine délicieuse. »
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