Jusqu’à l’étude présentée à la 18e conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes (CROI), à Boston, cette semaine, la prévention chez un bébé né d’une mère contaminée par le VIH et qui l’ignore se fondait sur la zidovudine. Le travail présenté par Heather Watts (NIH) pourrait modifier ce protocole. De fait, une étude menée au Brésil, en Argentine, en Afrique du Sud et aux États-Unis montre qu’une bi- ou une trithérapie réduisent de plus de 50 % les risques de contamination du nouveau-né par transmission verticale.
Dans les 19 centres de recherche participants, 1 684 nouveau-nés, dont la maman ignorait sa séropositivité pour le VIH, ont été enrôlés. Ils ont été scindés par tirage au sort, en trois groupes, mais tous recevaient de l’AZT pendant 6 semaines. Le premier ne bénéficiait que de la zidovudine ; le deuxième recevait 3 doses de névirapine au cours de la première semaine de vie ; le troisième, enfin, 2 semaines de lamivudine et de nelfinavir.
À l’âge de trois mois les proportions d’enfants infectés par le VIH étaient de 4,9 % dans le premier groupe, 2,2 % dans le deuxième et 2,5 % dans le troisième. La supériorité des bi- ou trithérapies est nettement démontrée.
Selon les données épidémiologiques entre 100 et 200 enfants naissent, annuellement aux États-Unis, d’une maman séropositive pour le VIH non dépistée. Mais dans les pays à revenus moyens ou faibles, il est admis que chez seulement 21 % des femmes enceintes est réalisé un dépistage du VIH.
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