Dans le domaine des livres de contes, difficile de faire du neuf. Gallimard Jeunesse se lance pourtant avec une charmante nouvelle col- lection, « La clé des contes », qui revisite de grands classiques comme « le Vilain Petit Canard » ou « le Petit Chaperon rouge ». Chaque album offre la version intégrale du texte, des illustrations inédites, dans une mise en page qui alterne grandes scènes et bandeaux, et un supplément illustré sur l’auteur, son époque et les versions du conte à travers les âges. Ainsi apprend-on qu’Andersen a eu l’idée du « Vilain Petit Canard » un jour où, triste et déçu par les sifflets qui avaient accueilli une de ses pièces, il se promenait dans les champs et aperçut des cygnes avec leurs petits. «“Le Vilain Petit Canard ”est un reflet de ma propre vie», disait-il. L’album de Gallimard Jeunesse est, lui, d’autant moins triste que les illustrations d’Henri Galeron sont superbes. A partir de 3 ans.
« Le vilain petit canard », Gallimard Jeunesse, « La clé des contes »; 23 x 26,5 cm, 32 pages, 12 euros. Dans la même collection « Le petit chaperon rouge » illustré par Georg Hallensleben et « Anansi le vieux sage », conte ashanti (Ghana) illustré par Jean-Claude Götting.
Jeux DVD
Avec les DVD Games, plus besoin de console de jeu ou d’ordinateur. Comme leur nom l’indique, ces jeux vidéos lancés par Shindo s’insèrent dans un lecteur de DVD et, pour jouer, on utilise uniquement les flèches et le bouton OK de la télécommande. Destinés aux 3-7 ans, les DVD Games sont «garantis 100% non violents». Autour de personnages bien connus des petits, ils proposent des activités variées (énigmes, puzzles, objets à construire), avec deux niveaux de difficultés, ainsi que des chansons et des petits films. Cinq titres sont disponibles, qui mettent en scène Dora l’exploratrice, Oui-Oui, Bob le bricoleur, Pingu et ses amis et Petit Ours brun.
Grandes surfaces, multispécialistes (Fnac, Virgin) et spécialistes du jouet, 14,90 euros.
Les Arts déco se racontent
Le 15 septembre, le musée des Arts décoratifs, à Paris, rouvrira ses portes après huit ans de travaux. Un événement célébré notamment par la publication, par le musée et Nathan, d’un passionnant album qui permet de découvrir de façon ludique quelques-unes des plus belles pièces parmi les 5 000 qui y sont exposées. Fidèle à l’esprit de sa collection « Art, entrée libre », Marie Sellier imagine d’improbables rencontres entre ces précieux objets. Le petit chaperon rouge (une figurine signée Berthe Noufflard, 1916) dialogue avec un pot de beurre fabriqué il y a 250 ans. Une souris mécanique (Allemagne, 1955) rencontre d’autres souris blanches (peintes sur un vase danois de 1888). Le vocabulaire des arts décoratifs se prête à ces amusantes confrontations : le château (Playmobil, 2003) et la châtelaine (un bijou de 1878), Charly (un fauteuil signé Niki de Saint Phalle) et la chocolatière (autour de 1900), le coeur (un encrier en forme de coeur du XVIIIe) et l’artichaut (un vase en forme d’artichaut entré au musée en 1903), l’oeuf (fauteuil de 1951) et la poule (sur une assiette en faïence du XIXe), le cornet (encore un fauteuil) et la glace... Les dialogues, amusants et/ou poétiques, et les photos des objets se répondent dans une mise en page animée et colorée. Le premier livre pour enfants (à partir de 7 ans) sur les Arts décoratifs est une réussite qui ne manquera pas de séduire également les grands.
« Arts décoratifs, entrée libre », coédition Les Arts décoratifs - Nathan, 25 x 25 cm, 96 pages, 15 euros.
Des nouveautés en poche
Pour les écolos. Des pandas en danger, des tortues menacées. C’est une mission pour les Sauvenature, un club fondé par Claire, Thomas et Julien, ardents défenseurs de l’environnement et des animaux, comme leurs parents, qui sont reporters animaliers. Les deux frères et la soeur, et leur furet Wifi, sont les héros d’une nouvelle série dans la collection Castor Cadet, «Les Sauvenature». Avec deux petits livres à aborder dès que l’on lit tout seul (niveau CE2-CM1), signés par Jean-Marie Defossez, zoologiste de formation, et illustrés dans le style dessin animé par Fabien Mense. Avec « Pandas en danger ! », on ira jusqu’en Chine, et avec « Menace sur les tortues ! », en Guyane.
Pour rire. Boris III, tyran du Polvodo, a oublié un e dans évidemment (qu’il a écrit évidamment). Vexé, il décide d’interdire la lettre dans tout le pays (clin d’oeil au livre de Georges Perec, « la Disparition »). On brûle les livres, on ampute les contrevenants... Dans le royaume, la résistance s’organise. C’est un roman humoristique très astucieux qu’a écrit Gilles Barraqué, qui est aussi une parabole sur la tyrannie. Agrémentée des vives illustrations de Catherine Meurisse, «la Loi du roi Boris» fera sourire et réfléchir à partir de 11 ans.
Le détective invisible. A Londres, Arthur Drake découvre un carnet intitulé « les Dossiers du détective invisible », daté de 1936 et signé par quelqu’un qui porte le même nom que lui, vit à la même adresse et a la même écriture... Et les enquêtes du passé, auxquelles sont mêlés quatre adolescents, ont pour lui d’étranges résonances. « Le Détective invisible » est une nouvelle série de fiction signée Justin Richards, best-seller en Grande-Bretagne avec 8 titres parus. Fleurus publie les deux premiers, « Macabres marionnettes » et « la Bête de l’ombre ». Des romans copieux mais faciles à lire, pour les passionnés d’énigmes policières et fantastiques de 11 ans et plus.
« Les Sauvenature », Castor Poche, 64 pages, 5,95 euros.
« La Loi du roi Boris », Nathan Poche, « Humour », 144 pages, 4,50 euros.
« Le Détective invisible », Fleurus, « Macabres marionnettes », 290 pages, « la Bête de l’ombre », 224 pages, 6 euros.
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