Cyberattaque

La clinique des Bluets déclenche le plan blanc

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Publié le 27/10/2022

Crédit photo : GARO/PHANIE

Une situation chaotique pour la clinique des Bluets, maternité, située dans le XIIe arrondissement de Paris, victime d'une cyberattaque depuis le 9 octobre par un groupe de hackers, selon le JDD du 18 octobre dernier. « Nos équipes ont pris les mesures nécessaires pour permettre d’assurer la continuité et la sécurité des soins. Néanmoins, les tâches administratives sont plus lentes », les « emails habituels ne fonctionnent pas », indiquait le 17 octobre l’hôpital sur son compte Instagram. Ce dernier n’a pas précisé la nature du piratage dont il a été victime, s’il avait fait l’objet d’une demande de rançon, ni si des données personnelles de santé ont été dérobées. Quels sont les dégâts constatés ? La salle de centralisation des monitorings des huit salles d’accouchements avait cessé de fonctionner. En conséquence, il a fallu réduire l'activité à quatre salles de naissances afin d’avoir une sage-femme par salle. L'agence régionale de santé d'Ile-de-France dit avoir circonscrit l'incident, et appelle les autres établissements de santé à la plus grande vigilance.

 

 

 

 

 

 

Maternité des Bluets: appel au débrayage contre des suppressions de postes

Les salariés de la maternité des Bluets, emblème de l'accouchement sans douleur, étaient appelés à cesser le travail lundi matin, pour protester contre un projet de suppression de postes destiné à éviter un redressement judiciaire.

La "grève illimitée à partir du lundi 3 décembre" a été votée en assemblée générale jeudi, par plus de 70 salariés présents, sur un effectif total d'environ 200 personnes, indique à l'AFP Virginie Gossez, du syndicat SUD-Santé.

En pratique, "on va sans doute nous assigner, donc on fera des débrayages", ajoute-t-elle.

La maternité, située dans le XIIe arrondissement de Paris et gérée par par l'Association Ambroise Croizat (AAC), filiale de la CGT métallurgie, accuse depuis plusieurs années de lourds déficits et se trouve sous la menace d'un redressement judiciaire.

Un plan de retour à l'équilibre budgétaire, incluant 15 suppressions de postes aux Bluets, doit être examiné le 12 décembre par le tribunal de grande instance de Paris.

Mais ce plan est contesté par les syndicats et le corps médical. "Il coûtera plus à l'hôpital qu'il ne fera d'économies", affirme le Dr Évelyne Petroff, présidente de la commission médicale d'établissement, qui indique que les médecins sont "majoritairement solidaires du mouvement".

"On est victime de la médiocrité", dénonce Mme Gossez, qui a accusé dans un communiqué l'AAC de servir de "placard doré à des ex-permanents CGT" dépourvus des compétences "permettant la gestion rigoureuse d'un hôpital".

En désaccord avec l'association, l'ancien directeur Pascal Bénard, arrivé début 2017, a été remplacé mi-novembre par Nathalie Gamiochipi, ancienne secrétaire générale de la CGT santé, selon le site spécialisé Hospimedia.

La CGT des Bluets a pour sa part "décidé de ne pas s'associer au débrayage" prévu lundi, tout en souhaitant que l'AAC "reconnaisse ses erreurs" qui "ont coûté trop cher humainement et financièrement".

Direction, syndicats et CME doivent être reçus lundi après-midi à l'Agence régionale de santé pour tenter de trouver un compromis avant l'audience judiciaire.


Source : lequotidiendumedecin.fr