À L’APPEL du Syndicat national des enseignants de médecine générale (Snemg), une grève a commencé ce matin que l’on pourrait qualifier de « préventive ». En octobre est paru au « Journal officiel » le décret qui met en place la filière universitaire de la médecine générale et assure l’inscription de cette discipline au sein du Conseil national des universités. Tandis que l’on attend le texte qui organise le stage chez le praticien des étudiants de deuxième cycle, le Snemg craint que l’application de ce dispositif ne se fasse attendre.
Pour en hâter la «concrétisation», il appelle les enseignants de médecine générale à cesser toute activité universitaire à compter d’aujourd’hui. Jusqu’à nouvel ordre, ils n’assureront plus leur enseignement, n’encadreront plus les internes et les étudiants, ne rempliront plus leurs obligations administratives. Les examens, les directions de thèses et de mémoires, le tutorat... sont donc mis en sommeil.
Pour que le gouvernement tienne ses promesses, le Snemg estime qu’il doit rapidement nommer 125 enseignants de médecine générale et titulariser 250 enseignants associés ; le syndicat milite également pour la revalorisation statutaire et financière des maîtres de stage.
Outre le soutien des internes de médecine générale, ce mouvement de grève a reçu l’appui d’Espace Généraliste et du Syndicat de la médecine générale (SMG). Le premier écrit dans un communiqué qu’ «il est essentiel que les enseignants et les maîtres de stage participent tous (à la grève) . La revalorisation de la médecine générale passe par une filière universitaire cohérente. Fidèle à sa tactique, Xavier Bertrand promet beaucoup et tient peu: aidons-le à passer aux actes». Quant au SMG, il regrette qu’ «aucunéchéancier ou engagement pour la mise en place de la filière universitaire et pour la revalorisation des enseignants cliniciens ambulatoires» n’ait été rendu public par le ministère de la Santé et demande aux étudiants en médecine générale de «se mobiliser aux côtés des enseignants pour un enseignement de qualité adapté à leur futur métier».
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