Il a déjà été mentionné que, chez la femme enceinte, les affections parodontales peuvent favoriser la mise au monde avant terme d'un bébé de faible poids de naissance. Cela est confirmé par une métaanalyse réalisée par deux Jordaniens, qui en concluent que chaque consultation prénatale doit être l'occasion de promouvoir une bonne hygiène bucco-dentaire auprès des futures mères.
Une seconde étude va bien au-delà de cette confirmation, car elle suggère que certaines bactéries présentes dans la plaque dentaire peuvent également influer sur le pronostic de la grossesse. Dasanayake et coll. ont, en effet, établi un lien direct entre la présence de taux élevés de Actinomyces naeslundii gsp2 dans la salive des femmes enceintes et le risque de prématurité et de faible poids de naissance. Transportée par le courant sanguin vers l'utérus, la bactérie pourrait altérer l'état de préparation de ce dernier à l'accouchement. A l'inverse, le poids de naissance de l'enfant semble favorablement influencé par de forts taux de Lactobacillus casei dans la salive de la mère. Les acides sécrétés par L. casei maintiennent le pH vaginal en dessous de 4,5, empêchant ainsi la prolifération bactérienne responsable de déclenchement prématuré du travail.
« J Periodontol » 2005, vol. 76 (2), pp. 161-165 et 171-177.
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