DEFINI comme le passage involontaire du contenu gastrique dans l’oesophage, le reflux gastro-oesophagien (RGO) est une affection fréquente (en Europe, 1 sujet sur 10), caractérisée par des symptômes et/ou des lésions oesophagiennes en rapport avec ce reflux. Ces lésions muqueuses correspondent à l’oesophagite par reflux ou peptique. Elle peut se compliquer de sténose, d’hémorragie, d’ulcère ou de métaplasie cylindrique du bas oesophage ou endobrachyoesophage.
Les symptômes du RGO les plus typiques sont le pyrosis, défini par une brûlure rétrosternale ascendante et les régurgitations acides. Ils ont une spécificité d’environ 90 %. Ils permettent le plus souvent de porter le diagnostic de RGO sans explorations complémentaires.
En revanche, la spécificité des symptômes atypiques est médiocre, qu’il s’agisse de symptômes dyspeptiques (douleurs épigastriques, nausées, éructations) ou de manifestations extradigestives (toux chronique, douleurs thoraciques pseudoangineuses…), des explorations complémentaires sont alors nécessaires pour étayer le diagnostic.
Bien que le RGO ait un retentissement important sur la qualité de vie des patients (altération du sommeil, difficultés de s’alimenter…), ceux-ci attendent souvent très longtemps avant de consulter, près de deux ans selon une étude publiée récemment (1). Or, outre l’inconfort qu’il induit, le RGO peut entraîner des complications dont les principales sont la sténose peptique et l’endobrachyoesophage qui doivent être régulièrement surveillés par endoscopie.
Avant de consulter, la plupart des patients ont recours à des produits de santé familiale : la prise d’anti-acides avant les repas ou au moment des symptômes peut soulager, mais transitoirement.
Le traitement recommandé se fonde sur les inhibiteurs de la pompe à protons qui diminuent la sécrétion gastrique acide, par un mécanisme d’action spécifiquement ciblé.
L’ésoméprazole (Inexium) est rapidement efficace. Après cinq jours de traitement, la majorité des patients ayant un RGO symptomatique ne se plaint plus de pyrosis ou de régurgitations acides (2).
Par ailleurs, différentes études ont confirmé sa supériorité sur les autres inhibiteurs de la pompe à protons de référence dans le traitement des oesophagites érosives par reflux (3).
Laboratoires Astra, Gastro-intestinal Media Forum présidé par le Dr Sarah Brewer (Royaume-Uni).
(1) The Burning Question Survey was Executed by Martin Hamblin GfK, 2002. Data Was Collected from France, Germany, Japan, UK and USA.
(2) Kahrilas P. et coll. « Aliment Pharmacol Ther » 2000 ; 14 : 1249-1258.
(3) Labenz J. et coll. Aliment Pharma- colother 2005 ; 21 : 739-746.
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