LES DOULEURS chroniques concernent 30 % de la population. Dans un quart des cas, ces douleurs sont de type neuropathique. Ces dernières sont insuffisamment traitées et l’amélioration de leur prise en charge fait partie des objectifs du troisième plan national d’action contre la douleur (2006-2010), comme l’a rappelé le Dr Alain Serrie, président de la Société française d’étude et de traitement de la douleur.
D’étiologies très diverses, survenant dans des contextes pathologiques variés (diabète, zona, cancers, compressions radiculaires, maladies neurologiques, traumatismes, etc.), les douleurs neuropathiques ont des caractères constants sur le plan sémiologique. Le questionnaire DN4*, regroupant les items les plus significatifs, possède une bonne discrimination et constitue un outil facile à utiliser pour leur diagnostic de ce type de douleur, dont le traitement est différent de celui des douleurs nociceptives : il repose principalement sur les antidépresseurs tricycliques et les antiépileptiques.
Lyrica, prégabaline, réduit les flux calciques neuronaux en se fixant à la sous-unité 2 d du canal calcique présynaptique, surexprimée dans les douleurs neuropathiques, surexpression à l’origine d’une augmentation de l’excitabilité neuronale. La fixation à cette sous-unité du canal calcique présynaptique réduit l’entrée du calcium dans la cellule et diminue la libération des neurotransmetteurs excitateurs comme le glutamate, la substance algogène P et la noradrénaline.
Evaluée dans deux modèles de douleurs.
L’efficacité du Lyrica a été évaluée dans deux modèles de douleurs neuropathiques périphériques, les douleurs séquellaires du zona et la douleur de neuropathie diabétique, au cours d’études multicentriques en double aveugle contre placebo (60 centres répartis dans 9 pays européens). La réponse au médicament, administré à 75 mg deux fois par jour la première semaine, pour atteindre 300 mg/jour, voire 600 mg/jour, est apparue dose-dépendante et satisfaisante chez plus de 50 % des patients. Elle commence dès la première semaine et se maintient dans le temps (douze semaines d’essai). En dehors de la réduction des scores de douleur, le traitement a permis de corriger les troubles du sommeil liés à la douleur. La tolérance est apparue comparable à celle du placebo avec, comme principaux effets secondaires, des étourdissements et de la somnolence.
Comme le montrent les métaanalyses des essais thérapeutiques dans l’épilepsie partielle, les trois molécules les plus efficaces dans cette pathologie sont le lévétiracétam, le topiramate et la prégabaline. Trente pour cent des patients épileptiques ont un contrôle insuffisant de leurs crises, malgré les thérapeutiques disponibles. Il est donc important d’élargir la gamme des traitements disponibles. Comme en témoignent les résultats des essais randomisés contre placebo évaluant l’efficacité de la prégabaline en traitement adjuvant dans l’épilepsie partielle avec un taux de répondeurs d’environ 50 %.
* DN4, outil d’aide au diagnostic des douleurs neuropathiques, développé grâce au partenariat des Laboratoires Pfizer et de la Société française d’étude et de traitement de la douleur.
Conférence de presse des Laboratoires Pfizer.
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